Mario Draghi a remis le 9 septembre 2024 son rapport sur le futur de la compétitivité de l’Europe. Le rapport, qui fait état d’un décrochage de la compétitivité des 27 met notamment en lumière la problématique de pénurie de main d’œuvre. Syntec-Ingénierie réitère ses avertissements.
« La pénurie de main-d’œuvre et de compétences tire la compétitivité future de l’Union européenne vers le bas, note le rapport de l’ancien président de la BCE. Elle met en danger les progrès dans les technologies émergentes ». Les entreprises d’ingénierie alertent depuis des années par l’intermédiaire de leur fédération professionnelle Syntec-Ingénierie sur la pénurie de professionnel(le)s formé(e)s.
De fait, l’ingénierie souffre à l’heure actuelle d’un sous-effectif structurel de l’ordre de 2 à 4%. Ce sont environ 15 000 professionnel(le)s (tous niveaux d’études confondus) qui font défaut chaque année. Cette pénurie coûte 500 millions à 1 milliard d’euros par an aux entreprises d’ingénierie. Ce sont autant de projets qui sont freinés, ralentis ou reportés. L’explosion des nouveaux besoins en compétences liés aux grandes transitions va très largement accentuer cette tendance : d’ici 2030, 80 000 nouveaux emplois seront nécessaires : 20 000 dans le secteur de la construction et 60 000 dans l’industrie. Faute de professionnel(le)s formé(e)s, 1 recrutement sur 5 risque de rester non pourvu, soit 20 000 postes vacants.