Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Infrastructures TP > Les travaux routiers soignent la gestion et l'acceptabilité des chantiers
INFRASTRUCTURES TP

Les travaux routiers soignent la gestion et l'acceptabilité des chantiers

PUBLIÉ LE 11 DÉCEMBRE 2024
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Les travaux routiers soignent la gestion et l'acceptabilité des chantiers
Thierry Morel, président de Routes de France Auvergne-Rhône-Alpes. Crédit : Routes de France AURA
La 4e Rencontre Régionale de la route, qui se tenait le 6 novembre dernier à Décines-Charpieu (69), a réuni 130 participants autour du thème « révolutionnons ensemble les chantiers routiers ». Au programme, la bonne gestion et l’acceptabilité des chantiers. 

Si confiance, communication et anticipation sont les maîtres-mots d’une collaboration efficace, la réussite d’un chantier routier repose avant tout sur la qualité de la relation du triptyque maître d’ouvrage, maitrise d’œuvre et entreprises, qui doivent à la fois anticiper et mobiliser de nombreux métiers différents. « Les chantiers routiers nécessitent une collaboration efficace pour satisfaire des objectifs de performance, de délais et de sécurité, confirme Thierry Morel, président de Routes de France Auvergne-Rhône-Alpes, sans perdre de vue la prise de commande et la pérennité de nos entreprises ! ».

« Il est essentiel de travailler de manière harmonieuse et de maintenir le bon niveau d’ingénierie pendant toute la période du chantier, ce qui permet de tenir les délais », précise quant à lui Richard Brasier, représentant de SYNTEC Ingénierie. « Et notre souhait à nous entrepreneurs serait que les travaux routiers soient mieux lissés sur l’ensemble de l’année, et plus seulement d’avril à septembre », poursuit Thierry Morel, à l’adresse des maîtres d’ouvrage.

La réunion de chantier est un media
 
Si les solutions de partage d’information (OS, GED, Sharepoint … Etc.) et les visioconférences sont efficaces pour dialoguer et avancer sur les projets, « la réunion de chantier sur le terrain reste incontournable. C’est elle qui permet véritablement de remédier aux problèmes, tous ensemble », souligne Stéphane Panin président de la section Rhône-Alpes-Auvergne de l’AITF. Le point commun à tout industriel de la route est l’amour du métier et du bel ouvrage. « Et cela se voit sur le terrain ! Comme la réunion de chantier, la fierté de l’ouvrage bien fait contribue à l’attractivité de nos métiers. C’est un média », ajoute Anthony Stal, adhérent Routes de France Auvergne-Rhône-Alpes.

Au nom du bien commun

Les intervenants relèvent le paradoxe actuel de la société « qui fait du route-bashing alors que la demande de mobilité, liberté fondamentale de se déplacer, est très forte, et que les infrastructures y participent et contribuent au bien commun. » Aussi, mesurer l’amélioration du lien social apporté par tout nouvel équipement permettrait de montrer le bien-fondé de l’aménagement urbain : gain sur le temps de déplacement domicile-travail, création de nouvelles mobilités, accessibilité de lieux au grand public… Maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage pourraient y prendre part et renforcer ainsi l’attractivité des métiers de l’industrie de la route.

« Il n’y a pas que des nuisances, les travaux de la route sont de plus en plus décarbonés, respectueux de l’environnement et de la biodiversité. Ils ont tous les critères pour être attractifs », souligne Stéphane Panin. L’utilisation croissante de matériaux recyclés, comme les agrégats d’enrobés, a atteint un taux de 22,6 % en 2022 dans la région, dépassant les objectifs nationaux prévus pour 2025. D’autres innovations comme le retraitement des chaussées en place pour limiter le transport de matériaux neufs sont adoptées localement. Par ailleurs, les chantiers doivent limiter leur impact sur les écosystèmes, en particulier dans une région où le réseau routier traverse des parcs naturels comme le Parc des Volcans d’Auvergne ou le Parc de la Chartreuse.

Faire de la pédagogie

Du chemin de l’antiquité à la voie technologique de communication qui associe le vivant et le minéral, la route est le principal mode de transport des Français, en milieu rural et urbain. Mais les chantiers routiers génèrent également des nuisances pour les usagers. Aussi, la profession tente de trouver des solutions pour améliorer l’acceptabilité de ces travaux. Avec la loi ZAN, il est important pour la profession de montrer aux maîtres d’ouvrage que les produits de la route ont évolué et qu’ils ne contribuent pas à l’artificialisation des sols (enrobés drainants…). « Cela permet  aux maîtres d’ouvrage de rassurer leurs concitoyens », rappelle Alexandre Rouffignac, délégué général Routes de France. Par ailleurs, « la baisse des compétences dans les collectivités locales nécessite de réinventer des modalités de rencontres sur place ou dans le cadre de réunions régulières », complète Pascal Blachier, délégué régional Auvergne-Rhône-Alpes Syntec Ingénierie.

L’ingénierie pour redonner du sens
 
Compte tenu de la crise des vocations et en particulier d’ingénieurs, il est nécessaire de travailler sur le temps long et de redonner du sens aux métiers de la route, en pensant « ingénierie et développement durable » dès la conception. Les entreprises investissent dans la modélisation numérique (BIM) pour optimiser les projets et intégrer des critères environnementaux dès la conception. Exemple régional : L’utilisation de l’éco-comparateur SEVE dans les appels d’offres régionaux permet d’évaluer l’impact environnemental des propositions. Nouvelles technologies de construction, jumeaux numériques et outils digitaux de planification…sont également au service de cette vision. Sans ingénieur, pas de voirie et réseau divers (VRD). Sans VRD, pas de piste cyclable. Et sans piste cyclable, pas de mobilité propre.

Dispositif Chantier franchement sûr
 
Plusieurs agglomérations ont mis en œuvre la déclinaison locale de la convention nationale de partenariat instituée par le ministère du Travail et la FNTP pour intégrer la prévention en amont sur les chantiers de travaux publics. Nommé Chantier franchement sûr, ce dispositif repose sur une charte visant à renforcer la sécurité sur les chantiers routiers, en collaboration avec les acteurs locaux et techniques. Appliqué à des travaux majeurs sur un axe très fréquenté, il implique des phases variées (sens unique, double sens, route barrée) pour évaluer les meilleures pratiques. Les mesures incluent signalisation temporaire, gestion des flux de circulation et protection des travailleurs, tout en informant les riverains via des réunions publiques et des panneaux explicatifs. Ces démarches ont réduit les risques d’accidents, amélioré la qualité des travaux et respecté les délais grâce à une organisation optimale des phases.

Dispositif Route barrée
 
Car la gestion du trafic est capitale dans le travail d’anticipation vis-à-vis des donneurs d’ordre comme des populations. C’est ce sur quoi travaille Routes de France : « cela doit être stipulé dans les appels d’offre. Nous mettons en place un dispositif nommé Route barrée, explique Alexandre Rouffignac. Il comprend un kit d’information des riverains sur les chantiers et sur la voirie. Autant que l’on peut, on barre la route, si l’on ne peut pas, on prend toutes les dispositions pour assurer la sécurité des riverains et des opérateurs du chantier ».

Un plan national d’adaptation au changement climatique
 
Le dérèglement climatique montre la vulnérabilité des infrastructures routières et leur vieillissement, pouvant engendrer des coûts élevés d’entretien et de réparation. « Le coût le moins élevé pour une infrastructure, pointe Alexandre Rouffignac, c’est son adaptabilité aux usages, c’est à dire sa capacité à s’ajuster aux besoins variés des usagers et aux conditions changeantes liées à l’utilisation de la route ». En incluant tous les aspects liés à la conception, gestion et exploitation de la route pendant et après les travaux dans le cadre d’un plan d’entretien des infrastructures, l’adaptabilité aux usages défendu par la profession est en conformité avec les ambitions du Plan national d’adaptation au changement climatique, présenté par le ministère en octobre 2024.
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Gare de Châtillon - Montrouge : une profondeur mise en valeur
Gare de Châtillon - Montrouge : une profondeur mise en valeur
Le futur Port Seine Métropole Ouest est en chantier
Le futur Port Seine Métropole Ouest est en chantier
Thierry Lahuppe : « Discuter avec les constructeurs pour trouver une inflexion à la tendance  actuelle »
Thierry Lahuppe : « Discuter avec les constructeurs pour trouver une inflexion à la tendance actuelle »
Manufacturier : Linglong lorgne sur l’Europe
Manufacturier : Linglong lorgne sur l’Europe
Tous les articles Infrastructures TP
L'essentiel de l'actualité de la construction
Ne manquez rien de l'actualité de la construction !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS