L’avis d’appel public à la concurrence concernant les travaux principaux et les prestations associées nécessaires à la réalisation de l’écluse de Noyon dans l’Oise vient d’être publié. Le lancement de ce marché ouvre le bal de la vingtaine de consultations qu va lancer la SCSE en vue de l’attribution de marchés de travaux, dont les marchés principaux.
L’écluse de Noyon s’insèrera en bordure ouest de la ville, proche de l’actuel canal du Nord. Elle fait partie des plus hautes écluses du Canal Seine-Nord Europe, avec une hauteur de chute d’eau de 21,07 mètres. Comme pour les 5 autres écluses à grand gabarit qui seront construites, les dimensions intérieures du sas sont de 12,5 mètres de large et 195 mètres de long. L’exécution du marché se déroulera en 2 phases : - une première phase de 63 mois correspondant aux travaux, dont 9 mois de préparation (travaux préparatoires de dégagement des emprises, d’installations de chantier et de chemins d’accès), - une seconde phase de 16 mois de prestations particulières d’assistance à l’exploitation (qui commencent pendant les derniers mois de travaux)
Le marché, dont la procédure impliquera des négociations avec les entreprises, portera sur les travaux principaux de construction de l’écluse avec notamment : - Les travaux spéciaux de fondation : les écrans de soutènement en paroi moulée et leurs ouvrages associés (par exemple : bouchon injecté, butons, tirants, drainage et assainissement), - Les dispositifs d’épuisement des débits d’exhaure pour les fouilles de l’écluse réalisées sous nappe y inclus le bassin de tamponnement des eaux d’exhaure, - Les terrassements en déblais à l’intérieur de l’enceinte créée et leur mise en dépôt provisoire ou définitif, - La construction des structures principalement en béton armé de l’écluse : sas, têtes amont et aval, tour de vannes, bassins d’épargne, aqueducs de connexion, station de pompage et ses ouvrages annexes (chambre intermédiaire, ouvrage de rejet, canalisations), - Les terrassements en remblai au contact et autour des structures, - La fabrication et le montage d’une partie des équipements notamment les portes d’écluse, les vannes de sassement, les bollards flottants pour un amarrage aisé des bateaux dans le sas…, - L’insertion et la coordination de ces équipements avec d’autres équipements, - Le montage des équipements métalliques du sas tels que les bollards, échelles ou passerelles, - Les travaux de construction d’équipements portuaires dans les avant ports, - Les travaux relatifs à l’étanchéité des avant-ports, - Les opérations d’exploitation des ouvrages construits ou assemblés entre l’achèvement partiel ou total de la construction et la mise en exploitation du Canal Seine-Nord Europe.
Le site éclusier de Noyon fera l’objet d’autres marchés qui seront lancés ultérieurement : équipements, bâtiment et aménagements paysagers. Un sourcing et une concertation anticipée avec les entreprises ont permis de définir cet allotissement, dans un objectif d’accès des PME. Le travail de sourcing avec les fédérations professionnelles se poursuit notamment pour la mise en place d’un cadre contractuel pertinent et équilibré pour ce type de chantier. Il sera ensuite décliné, pour les marchés de travaux principaux (dont les marchés des écluses), dans les DCE remis aux candidats sélectionnés pour la phase « offres ».
Des chantiers adaptés à la transition énergétique
Au titre de la sélection des offres, les candidats auront notamment à répondre à des critères liés à la transition énergétique en lien avec les chantiers : - Chaque candidat devra s’engager en faveur du report modal : il sera ainsi demandé de limiter le transport routier pour l’approvisionnement du chantier en matériaux, en favorisant notamment l’utilisation de la voie fluviale depuis le quai travaux sur le canal du Nord en cours de construction. Un taux de report modal minimal est ainsi prévu comme condition d’exécution du marché, - Chaque candidat devra également s’engager à réduire ses émissions de CO2 : les candidats devront expliquer leur stratégie afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à la réalisation du projet et notamment pour respecter l’objectif de quantités d’émissions de CO2 maximal fixé pour le bilan carbone « matière » (bétons et aciers).
2025, une année de lancements de consultations de marché de travaux
Près de 6 mois après l’obtention de l’autorisation environnementale sur les secteurs 2 à 4 du Canal Seine Nord Europe, et l’attribution d’une nouvelle tranche de financement européen, la SCSNE s’apprête à publier plus d’une vingtaine de consultations en vue de l’attribution de marchés de travaux, dont certains des marchés principaux. Ces consultations reprendront notamment les conclusions des démarches de sourcing en cours. Après le lancement de nombreux avis d’appel public à la concurrence depuis la rentrée 2024, la programmation prévisionnelle des marchés pour les mois à venir a été mise à disposition des entreprises pour leur permettre d’anticiper au mieux leur organisation et leurs réponses à ces appels d’offres. Il s’agit d’un signal concret d’accélération du Canal Seine-Nord Europe, qui voit également cette année les travaux s’étendre sur l’ensemble de son tracé.
