Le constructeur français Alstom serait sur les rails pour participer au renouvellement des trains grandes lignes Intercités, arrivés à bout de souffle et présentant d’importants déficits sur certains trajets.
Selon une information des Echos, Alstom se positionnerait pour s’emparer du marché de modernisation des vieux trains Intercités (ex-Corail). Un rapport récemment remis au gouvernement alerte sur la nécessité de revoir la stratégie de ces trains grandes lignes, à mi-chemin entre le Train Express Régional (TER) et le Train Grande Vitesse (TGV), qui desservent encore bon nombre de lignes dans l’Hexagone. Les deux principaux problèmes de ce dossier étant le vieillissement et l’obsolescence de ces trains, parallèlement à leur déficit parfois conséquent sur certains tronçons.
Le gouvernement devrait se prononcer sur le sujet à la fin du mois de juin, et des commandes de véhicules neufs pourraient être annoncées. En attendant, Alstom insiste sur l’un de ses modèles, le Coradia Liner V200, qui est une version longue distance de son Régiolis (destiné aux TER) et qui propose un confort "de niveau TGV". Sauf que l’Etat doit aller vite : si des commandes de Coradia sont enregistrées maintenant, les rames peuvent être livrées dans 3 ans, alors qu’effectuer un appel d’offres pourrait plus que doubler ce délai.
Les responsables d’Alstom, qui semblent assurés d’une prise de commande mais s’interrogent plus sur l’importance de celle-ci, précisent que les pouvoirs publics sont en mesure d’acheter dès maintenant des rames de Coradia en posant une option prévue dans une commande, réalisée en 2009, de Régiolis. Cette pratique avait déjà été utilisée à la fin de l’année 2013 afin d’acheter 34 Coradia, pour un montant total de 510 millions d’euros. Donc en gros, plus l’Etat attendra, plus le prix des nouvelles rames s’envolera.