Au cœur du plus important projet européen d’infrastructure de transport, estimé à environ 19 milliards d’euros, le groupement franco-britannique ATC est à pied d’œuvre pour réaliser le tronçon central de la nouvelle ligne ferroviaire Crossrail, qui traversera Londres d’Est en Ouest.
Sur les 118 km du futur "RER londonien", la majeure partie du projet consiste à renouveler les équipements, systèmes et ouvrages ferroviaires existants. A quelques exceptions près, seule la section centrale avec ses deux tunnels de 21 km chacun constitue, à proprement dit, un chantier de construction neuve. Mais quel chantier ! Au travers de trois contrats d’une valeur totale avoisinant les 500 millions d’euros, le groupement composé des entreprises Alstom, TSO et Costain (ATC) s’est engagé à concevoir, fournir et installer l’ensemble des équipements ferroviaires et systèmes (voie, caténaire, signalisation, alimentation…), mais aussi à réaliser tous les essais en vue d’une mise en service à fin 2018.
Si le montant peut paraître exorbitant, il est en réalité à la hauteur de l’engagement humain et technique nécessaire pour mener à bien un tel projet en plein centre de Londres. Outre les 1 486 personnes impliquées (486 employés ATC et 1 000 ouvriers issus d’agences), de nombreux engins, développés spécialement pour l’occasion, sont mobilisés sur les différents fronts de ce projet hors norme. On retrouve notamment un train béton de 490 mètres, des navettes à béton, quatre portiques multi-services chargés de manutentionner les rails et traverses, deux robots de perçage des voussoirs pour permettre l’installation des supports caténaires rigides, une releveuse de voie ou encore des véhicules multi-services dédiés à l’acheminements des matériaux. Autant de machines innovantes au service d’une infrastructure que ne le sera pas moins. En effet, quatre types de voies en béton cohabiteront au sein des deux tunnels (sur dalle classique, sur dalle flottante, munie de traverses anti-vibration ou encore de selles directement fixées dans la dalle) avec pour objectif commun de réduire les nuisances sonores liées à la future exploitation de la ligne.
Rien n’est laissé au hasard afin de donner naissance à une infrastructure de transport capable d’améliorer la connexion de Londres avec sa banlieue et contribuer à désengorger des métros trop souvent bondés. Une ambition qui n’est pas sans rappeler celle des projets du Grand Paris.