Dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 janvier 2019, le premier tronçon du TER qui relie Dakar à Diamniadio (36 km) a fait l’objet d’opérations de mise sous tension à 25 kV. Des tests, qui de l’avis des entreprises Engie Ineo (mandataire) et Thalès en charge des systèmes ferroviaires, ont été concluants.
Le week-end dernier, les habitants de la banlieue dakaroise ont assisté aux tests en fonctionnement électrique du train express régional sur le tronçon Dakar-Diamniadio. Un premier tronçon qui sera réceptionné par Son Excellence Monsieur Macky Sall, le président de la république du Sénégal, le 14 janvier prochain, soit pile la date annoncée lors de la pose de la première pierre en décembre 2016. « Les 2 Trains Coradia ont pu démarrer les essais de circulation dynamique et de résonance en UM2 (ndlr : unité multiple de deux éléments) entre la Gare de Dakar et celle de Diamniadio. Cette première opération de circulation du train en électrique sur une partie du linéaire fût une réussite exceptionnelle », a renseigné l’Agence nationale sénégalaise chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix).
Le meilleur des expertises L’ensemble de la ligne qui verra le jour en 2020 reliera Dakar au nouvel aéroport international Blaise Diagne en 45 min (14 gares - 55 km de voies ferrées). Ce projet doit doter Dakar et sa banlieue d’un moyen de transport des plus modernes, regroupant des technologies pointues en termes de sécurité, de fiabilité, de confort et de services à l’usager. A la manœuvre de ce chantier exceptionnel, Eiffage Rail pour le lot 1 infrastructure, et Engie Ineo (mandataire) épaulé par Thalès pour le lot 2 concernant l’énergie et les systèmes ferroviaires. « Engie Ineo pilote l’ensemble des études générales dès la conception, en assurant la direction du projet et en supervisant les essais d’intégration globale du TER » souligne Yann Rolland, président-Directeur général d’Engie Ineo. Plus précisément, les équipes d’Engie Ineo et de Thales interviennent pour la réalisation de tous les systèmes techniques, regroupant notamment l’électrification ferroviaire du TER, les postes d’alimentation électrique, le réseau de télécommunication GSMR ou encore le système global de billettique, sans oublier le fameux système de signalisation ETCS niveau 2 pour la régulation des trains, le contrôle de vitesse et la gestion en sécurité des aiguillages via des postes informatisés et un poste de commande centralisée du trafic (PCC).
Une équipe multi-technique franco-sénégalaise « Une activité collaborative harmonieuse entre les nombreuses entreprises participant au chantier peut également être saluée. La tenue des délais a été l’affaire de tous dans les différents lots du projet. La coordination, notamment avec l’APIX, maître d’ouvrage délégué et la Senelec (société nationale d’électricité du Sénégal) s’est révélée particulièrement efficace » fait remarquer de son côté Yves Joannic, directeur général des activités de signalisation grandes lignes de Thales. Les autorités gouvernementales, de leur côté, ont témoigné du savoir-faire des équipes d’ENGIE Ineo et de Thales qui ont su dans un délai particulièrement restreint mettre en service les systèmes électriques sur une partie importante de la ligne traversant la zone dense de la capitale, ainsi que les équipements connexes nécessaires à l’événement du 14 janvier. « Pour ce chantier qui a mobilisé 360 collaborateurs et où 252 km de câbles ont été déroulés, 2 700 m3 de béton coulés et 2 000 mâts posés, nos ingénieurs et techniciens ont été intégrés au projet dès la phase de conception et plusieurs entreprises locales ont été associées à la réalisation en assurant un transfert de compétences entre les équipes » rapporte l’Apix.