Engagé en 2015 pour une durée de 9 ans et un montant global de 429 M€, le chantier de modernisation de la LGV Nord vient d’entrer dans sa 5e phase. L’objectif de l’année 2019 ? Renouveler 50 000 tonnes de ballast et 32 km de voies dans le sens Paris Lille.
Le chantier de rénovation de la LGV Nord a été lancé en 2015, 22 ans après l’ouverture de cette ligne, l’une des plus anciennes de France et qui nécessitait une cure de jouvence de grande ampleur. Plus précisément, il s’agit pour SNCF Réseau de remplacer la totalité des rails et du ballast sur les 333 km de voies ferrées pour un montant total de 429 millions d’euros. Depuis le 28 janvier et jusqu’au 27 juillet 2019, les équipes s’attaquent à un nouveau tronçon de 32 km situé au nord de Verberie (60) dans le sens Paris Lille.
Deux phases clés SNCF Réseau qui finance ce projet de 53 millions d’euros, a planifié un chantier en deux étapes : du 28 janvier au 18 mai, il s’agit de renouveler 50 000 tonnes de ballast à l’aide d’une dégarnisseuse-cribleuse. Puis, du 10 juin au 27 janvier, ce sera au tour du train BOA opéré par l’entreprise TSO d’entrer en scène pour remplacer les voies sur 32 km, soit 64 km de longs rails soudés. « En parallèle, nous modernisons un appareil de dilatation à hauteur du viaduc de Verberie du 21 janvier au 23 février » précise Sandrine Godfroid, directrice de SNCF Réseau Hauts-de-France. Concernant les circulations commerciales, les trains vont continuer à circuler en journée car les travaux sont réalisés de nuit, du lundi soir au samedi matin. SNCF Réseau précise cependant que la voie ferrée étant fragilisée durant les travaux, la vitesse des trains est limitée à 120 km/h sur la zone de chantier, durant la première période de travaux uniquement (renouvellement de ballast).
La base de travaux Ce chantier est alimenté par la nouvelle base travaux de Lille Délivrance, inaugurée en novembre 2018. C’est depuis celle-ci qu’est gérée toute la logistique du chantier de rénovation de la Ligne Grande Vitesse Nord. « La base sera en activité six à huit mois par an entre 2019 et 2023, mais uniquement la journée et en semaine, car pour garder la LGV ouverte à 300 km/h, nous ne disposons que de 3h30 de travail effectif par nuit », note Sandrine Godfroid. D’un montant de 11 M€, le réaménagement du site de l’ancienne de gare de triage de Lomme-Délivrance a consisté dans un premier temps à défricher, déminer et débarrasser les déchets accumulés au cours d’une décennie de quasi-abandon, puis à construire deux voies pour accueillir les trains-usines de 750 m chargés d’approvisionner le chantier de la LGV en rails et en ballast. Des routes et des aires de stockage ont aussi été créées, notamment pour entreposer les matériaux de rénovation.