Lors de son intervention à l’Assemblée nationale dans le cadre de la discussion générale sur le Projet de Loi de Finances 2021, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre des transports, a réaffirmé le choix du gouvernement de privilégier le rail pour le transport des marchandises. Un budget de 170 millions a été décidé pour le fret ferroviaire.
« Le Président de la République l’a dit, le 14 juillet : nous allons, en plus des priorités politiques déjà à l’œuvre, redévelopper les petites lignes ferroviaires, les trains de nuit, le fret ferroviaire » a déclaré hier le ministre des transports lors de son allocution à l’Assemblée nationale. Le programme 203 consacré aux infrastructures et services de transports du PLF 2021 verra ses crédits augmenter de 17%, pour atteindre 3,7 milliards d’euros. Dans cette enveloppe, le gouvernement apportera un soutien massif et inédit au secteur du fret, avec 170 millions d’euros en plus, qui permettront : « de réduire la moitié du tarif des péages ferroviaires en 2021, de soutenir le wagon isolé et le transport combiné, et d’amorcer la création – ou la reprise – de 3 nouvelles autoroutes ferroviaires ». Le ministre a également insisté sur l’augmentation des concours obligatoires versés à SNCF Réseau, avec 66 millions d’euros en plus de ce qui était déjà prévu notamment pour les trains d’équilibre du territoire et les TER.
« Les transports de demain, ce sont les transports qui émettent le moins » Jean-Baptiste Djebbari a confirmé les 4,7 milliards d’euros dédiés au ferroviaire dans le cadre du plan de relance et dont une part sera fléchée dans les dessertes fines du territoire : « Je le dis pour ceux qui m’ont interpellé ici : le rapport Philizot s’est transformé en conventions petites lignes qui ont déjà été signées par trois régions : Centre Val-de-Loire, Grand Est, PACA ». Quant au transport du quotidien, le ministre a acté le budget d’1,2 Md€ ventilé à hauteur de 700 M€ en Île-de-France et 330 M€ en régions qui « permettront de lancer des appels à projets et d’approfondir un certain nombre d’études pour des RER à Strasbourg, Lille ou encore Bordeaux (ndlr : les 200 M€ restants allant au développement du vélo) ».