Les rencontres nationales du transport public débutent demainavec pas moins de 8 000 visiteurs attendus et 200 exposants représentant les acteurs majeurs de la filière. Marie-Ange Debon, présidente de l’UTP prend la parole avant l’ouverture de l’événement.
RNTP : Après la crise sanitaire, que représentent ces Rencontres nationales du transport public pour l’UTP ? Marie-Ange Debon : Cette 28e édition des Rencontres nationales du transport public s’ouvre après 18 mois d’une crise sanitaire sans précédent par son ampleur et par sa durée. En premier lieu, nous sommes heureux de nous réunir et de retrouver nos partenaires, les autorités organisatrices, les élus, mais aussi les constructeurs, les start-ups et tous les acteurs de l’écosystème de la mobilité durable. Nous sommes heureux d’être à Toulouse, une cité magnifique qui porte de nombreux projets de transport collectif.
RNTP : Les transports public et ferroviaire ont été durement impactés par cette crise… M.-A.D : En effet, la fréquentation du transport public a fortement chuté en 2020 et n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise. Nous devons retrouver la confiance des voyageurs et convaincre les non-utilisateurs des atouts du transport public. Il ne s’agit pas de faire revenir les Français qui ont choisi la marche ou le vélo pour des trajets courts, car le développement de ces usages est bon pour la santé des personnes concernées. Il s’agit de convaincre les citoyens qui, du fait de la crise sanitaire, ont délaissé les transports en commun au profit de l’autosolisme.
RNTP : Les Rencontres accueillent le congrès du GART et de l’UTP, cette année, il a beaucoup de sujets à débattre … M.-A.D : Smart cities, sûreté, numérique, nouvelles mobilités, transition énergétique … : le programme est riche car l’actualité de notre profession est très dense … Les deux plénières abordent des thèmes essentiels pour notre profession. La première plénière sera consacrée à l’après-crise : quelles sont nos marges de manœuvre entre une économie fragilisée et l’obligation de mettre en œuvre les projets : rénovation et création d’ infrastructures, décarbonation du matériel roulant… La seconde plénière sera consacrée à l’ouverture à la concurrence des transports ferroviaires de voyageurs. En effet, après celle du fret ferroviaire, l’ouverture à la concurrence sur les services voyageurs nationaux se concrétise. A cette occasion, nous débattrons notamment ce que les voyageurs peuvent en attendre en matière d’innovation, de performance, et de services.