Le chantier d’envergure du prolongement de la ligne B du métro lyonnais marque une étape importante avec la première soudure de rail réalisée ce mercredi 8 décembre.
Après la fin du creusement du tunnel de 2,4 km entre Oullins et Saint-Genis-Laval et du démontage du tunnelier, la première soudure de rail est une nouvelle étape symbolique de ce chantier d’ampleur qui verra la ligne B du métro lyonnais relier Oullins à Saint-Genis-Laval fin 2023. Les travaux d’aménagement des infrastructures et voies ferrées réalisés par Colas Rail pour un montant de 21,5M€ ont démarré début novembre et devraient s’achever en décembre 2022. « 1 600 soudures sont prévues et 1 500 t de rails devraient être posées sur cette extension de la ligne B », déclare Bruno Bernard, le président du Sytral. La suite des travaux comprendra le réglage des voies, le montage des 4 appareils de voie, la pose des pistes de roulement et des barres de guidage puis « à l’automne 2022, les travaux de raccordement à la voie existante au niveau du square Orsel » précise le président. Le puits de lancement du tunnelier change quant à lui de fonction et est désormais utilisé comme espace d’approvisionnement pour les rails et les traverses, avant d’être transformé à terme en puits de ventilation et d’arrière-gare où seront garées et nettoyées les rames. Les travaux se poursuivront ensuite dans le tunnel avec la pose des équipements de sécurité (passerelles d’évacuation, éclairage, ventilation, surveillance incendie, systèmes de télécommunication, panneaux d’évacuation, etc.) et de tous les dispositifs liés à la circulation des trains (signalisation et pilotage automatique).
Bientôt la fin du gros œuvre pour les deux nouvelles stations Les travaux de génie civil entament leur dernière ligne droite. A Oullins, la station disposera de 3 niveaux : -1 (salle des billets), -2 (mezzanine), -3 (les quais, situés à 23 m de profondeur). Les différents niveaux de la station sont désormais réalisés révélant d’impressionnants volumes. Les dalles mezzanine intermédiaires sont terminées, ainsi que les 4 coursives latérales. Les 18 poteaux, certains hauts de 13 m, témoignent d’une véritable prouesse architecturale. L’escalier monumental qui permet d’accéder à la mezzanine de la station vient d’être installé. Les équipes poursuivent actuellement la réalisation des quais ainsi que des volumes des locaux techniques servant à l’exploitation du métro et à son fonctionnement quotidien. Côté Saint-Genis Laval, la station est construite sur 3 niveaux. Les murs ont été réalisés en béton architecturé teinté, qui constitue le revêtement définitif de la station ; une prouesse technique qui représente un enjeu architectural majeur pour cet ouvrage. Après la construction des niveaux enterrés, ce sont le rez-de-chaussée et le premier étage de la station qui sont en cours de réalisation. En parallèle, quelques finitions sont réalisées telles que la pose des ronds de grès cérame décoratifs sur les murs. En 2022, les stations rentreront dans la phase du second oeuvre avec le démarrage des travaux d’aménagement.
De nouvelles ambitions pour le futur parc relais de Saint-Genis-Laval Plus qu’une simple station, c’est un véritable pôle multimodal qui se construit actuellement sur la zone de parking du Centre Hospitalier Lyon Sud, à l’emplacement du futur terminus de la ligne B. Afin d’encourager l’intermodalité des déplacements, il réunira de nombreuses mobilités en un seul et même lieu : le métro bien sûr, mais aussi une dizaine de lignes de bus qui transiteront dans une gare dédiée, des accès piétons, et enfin, un parc relais qui s’élèvera au-dessus de la station de métro, sur 7 niveaux. Afin de répondre à l’évolution des modes de déplacement et d’accessibilité et aux enjeux de la transition énergétique, le SYTRAL a fait évoluer les fonctionnalités de ce futur parc relais qui ouvrira ses portes en 2023 : « Ces derniers mois ont été intenses pour les équipes dont le travail soutenu a permis de démarrer début octobre les travaux de ce parc relais qui offrira plus de place aux mobilités actives et partagées afin d’encourager l’intermodalité et permettre aux habitants du territoire de changer leur mode de déplacement », déclare Bruno Bernard.