Si la volonté de mettre sur la table 100 milliards d’Euros d’investissements en faveur du rail est bien réelle, se pose la question du financement de cette enveloppe. « S’il n’est pas financé ce programme ne se fera pas » a déclaré Jean-Pierre Farandou, Président Directeur Général de SNCF lors de son audition devant la commission des Finances de l’Assemblée Nationale le 12 avril dernier. Parmi les pistes évoquées (l’Etat, les collectivités territoriale) la création de nouvelles fiscalités européennes autour des quotas carbone (ETS) qui intègrent désormais les secteurs de l’aérien et des poids-lourds. « La première ministre elle-même a évoquée les secteurs des transports qui ont un impact négatif sur l’environnement. Je pense à l’aérien, aux poids-lourds et aux autoroutes qui sont une source de financement importante… » a déclaré Jean-Pierre Farandou.
Donner de la visibilité aux industriels
Lors de son audition Jean-Pierre Farandou a clairement exprimé la nécessité de trouver des financements crédibles et pérennes dans la durée, « une loi de programmation éclairerait l’avenir pour une dizaine d’années » notamment pour l’aspect industriel afin que SNCF et ses sous-traitants investissent dans des machines. « Une suite rapide coûte près de 50 M€, on n’investit pas 50 M€ pour une seule année. Nous avons besoin, et nos sous-traitants ont besoin d’avoir des perspectives sur 10 ans pour justifier les investissements industriels nécessaires ».
Lors de son audition Jean-Pierre Farandou a clairement exprimé la nécessité de trouver des financements crédibles et pérennes dans la durée, « une loi de programmation éclairerait l’avenir pour une dizaine d’années » notamment pour l’aspect industriel afin que SNCF et ses sous-traitants investissent dans des machines. « Une suite rapide coûte près de 50 M€, on n’investit pas 50 M€ pour une seule année. Nous avons besoin, et nos sous-traitants ont besoin d’avoir des perspectives sur 10 ans pour justifier les investissements industriels nécessaires ».
L’aérien et les compagnies d’autoroutes dans le viseur
Une piste revendiquée et confirmée par Clément Beaune lors de son passage sur le plateau du 8h30 de France Info le 24 avril dernier. « Pour transférer les déplacements de la route vers le ferroviaire, il y a deux pistes très concrètes : une taxation sur le transport aérien et une taxation des sociétés d’autoroutes ». Une piste une consultation devra être lancée. Le financement de la transition écologique étant primordial, Clément Beaune enfonce le clou : « Quand il faut financer la transition écologique, il est normal que la route finance davantage le chemin de fer, il est normal que l’aérien finance davantage le train ». Enfin, Clément Beaune a annoncé la tenue d’un débat budgétaire au parlement sur ce sujet à l’automne.