Alors que la Russie annonce le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie, l’industrie du béton se prépare au pire et propose un bunker antiatomique préfabriqué !
 
L’actualité morose internationale centrée sur l’invasion de l’Ukraine ne pousse pas à l’optimisme. Toutefois, les professionnels de l’industrie du béton ont décidé de ne pas sombrer dans la sinistrose.
 
Une coalition pour la protection des Français
 
« Il est hors de question de laisser nos valeurs sombrer sous les coups d’un tyran possédant le bouton rouge nucléaire », s’insurge José Oppenheimer, le bourru président de l’ADAF, l’Association de Défense Antiatomique Française. Une association qui, depuis le début du conflit, multiplie les prises de contact avec différents industriels pour créer un bunker solide, léger, pratique et préfabriqué pour être livrable facilement et rapidement aux éventuels clients prudents (ou paranoïaques selon certains). C’est finalement un groupement d’industriels du béton voulant garder l’anonymat qui a répondu positivement à cette demande. Une seule contrainte toutefois : le respect de l’environnement. « Nous avons absolument tenu à utiliser du béton bas carbone. L’environnement sera déjà irradié, il serait honteux d’en rajouter avec des bunkers ne respectant pas la nature ! », souligne Niels Bohr, le représentant de ces industriels consciencieux.
 
12 mois d’études pour un bunker
 
Une fois les contraintes prises en comptes pour un tel dispositif, il a fallu faire phosphorer les bureaux d’études pour créer une véritable enceinte de confinement dans laquelle les utilisateurs seraient parfaitement en sécurité pour plusieurs mois. Bien sûr, plusieurs modèles ont été étudiés : on n’a pas les mêmes besoins que l’on soit célibataire ou famille nombreuse. Après avoir pris en compte les besoins en eau et le retraitement du précieux liquide en boucle fermée (via un système de nanofiltration très poussé pour de gâcher aucune goutte), les besoins en énergie (via une micropile à combustible) et en nourriture, le plan du bunker a été validé et les premiers modèles fabriqués dans le plus grand secret en janvier. Un accord a même été trouvé avec Netflix pour prétélécharger tout le catalogue du géant du streaming pour distraire les occupants !
 
Des terrains communaux à disposition
 
Le souci de beaucoup d’utilisateur, c’est de trouver un terrain pour enterrer son bunker. Tout le monde ne bénéficie pas d’un jardin ! Une problématique sensible pour les citadins qui seraient, de plus, les premiers visés en cas de frappe nucléaire… L’ADAF annonce avoir passé des accords avec de nombreuses communes rurales pour mettre à disposition des terrains communaux à prix très réduit. « Quel maire serais-je si je faisais de l’argent sur le dos de gens qui ne veulent que survivre », nous confie un élu sous couvert d’anonymat. On sent que le sujet est encore difficile à assumer. Pour l’installation, il suffit de terrasser un trou aux bonnes dimensions, de treuiller le bunker préfabriqué et de recouvrir l’ensemble. Simple et rapide.
 
Mais comment se procurer ces bunkers ? Combien seront disponibles ? À quel prix ? Pour répondre à toutes les questions soulevées par cette annonce, une conférence de presse se tiendra cette après-midi, au siège de l’Association de défense antiatomique française, au 25 rue Pierre et Marie Curie, à Flamanville.