Les entreprises de l’eau accueillent favorablement la publication des deux arrêtés REUT pour l’arrosage des espaces verts et l’irrigation de cultures, et appellent à leur mise en œuvre effective et rapide dans les territoires.

Quatre mois après la publication du décret cadre sur la réutilisation des eaux usées traitées qui supprime notamment la durée maximale d’autorisation de 5 ans susceptible de freiner les porteurs de projets, la FP2E salue la publication de deux arrêtés qui viennent détailler le dispositif réglementaire pour les usages agricoles et espaces verts.

Les entreprises de l’eau partagent l’objectif du plan eau de passer de 1 à 10% de REUT (réutilisation des eaux usées traitées) d’ici à 2030. La FP2E, qui a porté des propositions précises lors de la phase de consultation publique, se réjouit de la publication de ces deux arrêtés et qu’une partie de ses propositions ait été prise en compte. Plus généralement, ces évolutions réglementaires, nécessaires, vont dans le bon sens. Pour compléter le dispositif et offrir aux collectivités la possibilité de faire du « multi usages », ce dispositif réglementaire doit être complété par la mise en consultation publique d’un projet d’arrêté relatif aux usages urbains (lavage de voirie...), qui devait être ouverte en 2023. Les entreprises de l’eau appellent à que ces arrêtés soient mis en œuvre rapidement, sur l’ensemble du territoire national, afin d’accélérer le développement effectif des projets de REUT. La FP2E rappelle que la REUT est une solution parmi un panel de solutions disponibles. Sa mise en œuvre requiert une réflexion sur le modèle économique, sur les usages, en particulier dans le cas des projets agricoles, indispensables pour atteindre les 10% du Plan Eau.

​Dans un contexte de stress hydrique pérenne, la REUT est l’un des outils majeurs à disposition des collectivités locales pour préserver la ressource en eau. C’est une technologie robuste et maîtrisée portée de longue date par les entreprises de l’eau. Alors que la ressource en eau disponible manque et manquera dans les années à venir, donner une deuxième vie à l’eau est désormais indispensable, en complément des mesures de sobriété.