Alors que l’Etat a ouvert une concertation sur la SNBC (stratégie nationale bas carbone) et la PPE3 (programmation pluriannuelle de l’énergie), les acteurs du secteur gazier montent au front pour défendre la filière du gaz renouvelable qui a toute sa place dans le mix énergétique et représente un gisement d’importance et une source d’indépendance énergétique.
« La politique énergétique de la France doit refléter la pluralité du mix et le véritable dynamisme de la filière des gaz renouvelables ». C’est par ses mots que France gaz alerte sur les risques d’une planification énergétique qui sous-estimerait le rôle du système gazier dans la réalisation d’une transition énergétique à un coût maîtrisé. Dans tous les scénarios de référence, un large panel d’énergies décarbonées sera nécessaire pour atteindre la neutralité carbone, en France, en 2050.
Accélérer sur les gaz verts
Encore faut-il trouver les clés pour engager l’essor de ce mix vert, tout en garantissant la sécurité d’approvisionnement énergétique et la compétitivité de notre économie, France gaz a une position nette : « la résolution de cette question passe par la consolidation d’une trajectoire de neutralité carbone durable et compétitivité construite sur l’amplification de l’efficacité énergétique, l’accélération des gaz verts et la complémentarité des énergies. » Les infrastructures gazières, représentant un acquis historique déjà amorti, seront également cruciales pour soutenir l’essor des gaz renouvelables et bas-carbone issus des ressources des territoires, dont le potentiel de production est estimé à plus de 60 TWh en 2030 et 120 TWh en 2035 (notre consommation était autour de 400 TWh en 2023).
L’innovation est partout
De nombreuses solutions technologiques innovantes comme la pyrogazéification, la gazéification hydrothermale, le power-to-méthane ou le CCUS sont des leviers de décarbonation indispensables à l’acceptation sociale de la transition et aux besoins de l’ensemble des secteurs du bâtiment, de l’industrie ou de la mobilité. A l’orée de choix stratégiques engageants pour l’avenir économique de notre pays, France gaz prône ainsi « une transition écologique plurielle et incitative, respectueuse des choix des entreprises et des citoyens, fondée sur une diversité de technologies aptes à renforcer notre souveraineté énergétique et à sécuriser la résilience du système énergétique dans des conditions économiques acceptables ». Frédéric Martin, président de France gaz déclare que « La France doit réussir sa transition énergétique en poursuivant les efforts de sobriété, en décarbonant son mix énergétique, en préservant le pouvoir d’achat et la compétitivité, et en garantissant la sécurité d’approvisionnement. Un mix énergétique performant et compétitif se doit d’être pluriel en incluant toutes les solutions bas carbone et renouvelables. » Il est certain qu’un mix basé uniquement sur le nucléaire poserait un problème de taille en cas d’incident qui pousserait le pays à rejeter massivement l’atome comme l’ont fait les Allemands et les Japonais avec Fukushima. Comme souvent, la diversité est la clé.