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Les grandes annonces du SER pour la relance

PUBLIÉ LE 9 JUIN 2020
SÉBASTIEN BATTAGLINI
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Les grandes annonces du SER pour la relance
Alors qu’il est urgent de parler de relance économique après la crise sanitaire, le SER (Syndicat des énergies renouvelables) sort du bois pour proposer plusieurs pistes concrètes permettant de relancer un secteur, celui des énergies renouvelables, qui offre de très belles perspectives de croissance économique et budgétaire.
 
Jean-Louis Bal, le président du SER, est clair : « les EnR peuvent être un levier de relance économique en France et en Europe ». A l’échelle de l’Europe, cela va se faire au travers du Green Deal mais aussi de l’initiative franco-allemande.
Sur le sujet du Green Deal, il y a une grosse incitation sur la rénovation du bâtiment et l’ajustement de la tarification carbone. Ce Green Deal devrait représente 1 million d’emploi européen et d’ici à 2030 ; les filières renouvelables apporteront 1 point de PIB.
 
L’emploi en France en profitera
 
Le SER est optimisite puisque Jean-Louis Bal l’affirme, « si on respecte la trajectoire de la PPE, l’apport des EnR sera très conséquent ». Reste à souhaiter que la trajectoire de la PPE soit suivie… Le président du SER reste confiant car, cette fois, la PPE précise des moyens mis à disposition par l’Etat.
Concrètement, en termes d’emploi, notre pays passera de 166 000 emplois en 2019 à 266 000 emplois en 2028. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, on constate que 80 % de la valeur ajoutée se fait en France avec donc très peu d’import (un chiffre variable selon les filières). De plus, tous les territoires en profiteraient puisque l’on passerait de 2,1 à 3,4 emploi/1000 habitants en 2019 à 2,2 à 5,1 emplois en 2028. (les chiffres les plus bas semblent stagner mais ce n’est que le cas particulier de l’Ile-de-France).
Cerise sur le gâteau : les recettes fiscales à destination des communes et intercommunalités devraient se monter à 1,6 Md€ en 2020. Quant au secteur agricole, ce sont 13 Md€ qui devraient découler de cette poussée des EnR grâce, entre autres, aux biocarburants.
 
La relance du plan climat énergie 
 
Le SER ne se voile pas la face et rappelle que si la contribution climat énergie ne doit pas être abandonnée, il faut le faire de façon intelligente et tirer les leçons de la crise des gilets jaunes. C’est indispensable pour avoir des marges de manœuvres budgétaires. Le SER milite aussi pour le maintient du compte d’affectation spécial pour la transition énergétique ne serait-ce que pour sécuriser le financement des EnR électriques, et qu’il soit élargit à la chaleur renouvelable.
 
Accélérer et fluidifier les projets EnR
 
La France a le triste record de durée en Europe pour le développement d’un projet, allant jusqu’à 7 à 8 ans pour de l’éolien, mais problématique sur toutes les filières. Le SER propose alors de dématérialiser les dépôts de demande et d’encadrer les délais d’instruction des appels d’offre, mais aussi d’accélérer et d’encadrer l’instruction des recours. Un suivi de la filère (taux d’autorisation et délais d’instruction) et la relance immédiate par l’Etat des projets qu’il a initié sont aussi des leviers d’action.

Sécuriser et optimiser le développement des réseaux
 
Accueillir les nouvelles énergies et accompagner leur développement ne se fera qu’avec des réseaux capables de les acheminer jusqu’aux consommateurs.
Du côté des réseaux électriques, cela se fera via une accélération de la procédure des schémas régionaux de raccordement au réseau, et à l’adoption rapide le schéma décennal du développement du réseau de RTE.
Pour le gaz, il faut anticiper les adaptations nécessaires dans le cadre du droit à l’injection. Il faut que les opérateurs soient autorisés à renforcer leurs réseaux sans attendre la saturation des capacités. Il faudrait aussi supprimer le pland annuel d’investissement jusqu’en 2023.
Le SER milite pour le développement des schémas directeur multi-énergie.

Le poids du bâtiment

Pour le SER, la neutralité carbone des bâtiments sera un des piliers de la relance. Pour cela, « il va falloir travailler beaucoup plus sur le bâtiment qu’ajourd’hui », insiste Jean-Louis Bal.
Pour la chaleur renouvelable, l’aide viendra de la création d’une réglementation RE2020 porteuse d’une politique ambitieuse et contraignante dans ce domaine. Elle viendra aussi de l’engagement de l’Etat et des collectivités locales à raccorder leurs bâtiments aux réseaux vertueux.
 
Le succès des EnR viendra des consommateurs
 
Si l’on veut que les consommateurs s’approprient les EnR, Jean-Louis Bal explique qu’« il faudra des incitations fiscales pour tous ceux qui s’y engagent ». Cela passera par la mise en place de PPA avec un fond de garantie public couvrant le risque de défaillance de l’un des contractants. Et pourquoi pas créer un chèque EnR qui ne porterait que sur les énergies vertueuses ?
 
Et l’export ?
 
Si les EnR en France sont prévus pour apporter une majorité du bénéfice dans notre pays, il ne faut pas négliger l’export car cela permettra aux entreprises françaises de profiter de leur savoir-faire. Cela passe par le développement d’outils de financements et de garanties, l’accompagnement des actions du Fédérateur Export Energies Renouvelables, favoriser la création et la promotion  d’offres françaises « énergies renouvelables » et enfin, structurer et accompagner la filière française sur le secteur de l’électrification rurale décentralisée.
 
Comment créer un écosystème favorable ?
 
Pour que les EnR continuent de s’épanouir, il faut un terrain favorable. Et là, le SER ne manque pas d’idées pour densifier le tissu industriel français et européen. Cela passera par le respect des trajectoires et du cadencement des appels d’offre définis par la PPE mais aussi par la préservation des outils industriels en place comme celle des biocarburants qui ont beaucoup souffert de la crise sanitaire (baisse de consommation et arrivée de biocarburants étrangers). « Il faut faciliter l’implantation de nouveaux acteurs industriels », souligne Jean-Louis Bal, avec « une simplification administrative et un allègement de la pression fiscale ». De plus, le SER plaide pour une structuration de la filière à ‘image de Windustry qui avait permis de développer la filière éolienne.
Enfin, il faut mettre l’accent sur la formation !
 
Jean-Louis Bal, ce 9 juin 2020, en visio-conférence
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