Avec un chiffre d’affaires global en recul de 2,2% par rapport à la même période en 2013, soit 4,3 Md€, les résultats du premier semestre 2014 ne sont pas à la hauteur de ce que le groupe Liebherr escomptais.
Le secteur minier et des engins de construction accuse 6,6% de baisse, lourdement impacté par l’affaiblissement de l’industrie extractive mondiale (-40% pour la division Mining qui perd 250 M€ sur le premier semestre) et la baisse de la production de béton (-2,5% pour la division Béton). "Notre division terrassement est toutefois en hausse de 2,4%", souligne Stefan Heissler, membre du directoire Liebherr chargé de la communication du Groupe. Sur le même secteur, les grues mobiles et les grues à tour ont aussi des évolutions positives : +3,6% et +6,2%. Du point de vue géographique, l’Europe de l’Ouest représente désormais 51% de l’activité de Liebherr, en progrès de 10,6% par rapport au 1er semestre 2013. En revanche le constructeur allemand est en recul aussi bien sur les Amériques (-10,7%) que sur l’Asie, l’Afrique et l’Australie.
Recul du minier
D’après Euroconstruc, les activités de la construction en Europe ont reculé de 2,7 % en 2013 et connaîtront des taux de croissance moyens de 1,8% pour la fin 2014 et jusqu’en 2016. "Nous anticipons donc un chiffre d’affaires 2014 au même niveau que celui de 2013 - soit légèrement en-dessous des 9 Md€ - , avec une confirmation du recul de la division des engins de construction et du secteur minier, toujours plombée par la situation difficile de l’industrie extractive mondiale", poursuit Stefan Heissler. "Pour les autres divisions nous prévoyons une progression générale, avec notamment des augmentations dans la division des grues maritimes et pour les services."
Développements pour les moteurs
Le groupe Liebherr poursuit néanmoins sa politique d’investissements tant dans son outil de production que dans son réseau mondial de distribution et de SAV. Près de 780 M€ seront ainsi injectés en 2014 dans des projets comme le nouveau centre logistique de Kirchdorf an der Iller ou le développement de l’usine de Bulle, en Suisse, dédiée aux moteurs (gaz et Diesel), composants hydrauliques, systèmes d’injection et réducteurs de distribution. "Pour booster la croissance de l’usine, nous investirons plus de 160 M€, au cours des six prochaines années", explique Stefan Heissler. "Nous aussi doubler la surface de notre centre de développement pour la technologie des moteurs et de l’entraînement, avec 21 bancs d’essai de moteurs démontés et 5 pour la production en série. Il sera également possible de tester des systèmes hydrauliques diesel complets." Bulle bénéficiera aussi d’un nouveau centre logistique de 6 000 m2, d’une capacité de 14.000 palettes et 26.000 conteneurs.
