Alain Rosaz et Laurence Fauque, respectivement Président et déléguée générale de la Ficime, la Fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l’électronique sont revenus sur les avancées obtenues sur les 5 propositions-clés de la Ficime pour redynamiser l’attractivité de la France.
La progression majeure obtenue sur ce dossier concerne l’engagement de Business France d’être l’interlocuteur unique public pour favoriser l’investissement en France d’une entreprise étrangère. Et ceci dans tous les domaines de compétences, fiscal, social, territorial… allant jusqu’au choix sur la localisation géographique d’implantation. L’autre grande proposition de la Ficime, « de faire de la France la plateforme pour distribuer nos produits et services en Afrique », a permis "de faire bouger les lignes" et a vu la création d’un comité de suivi au niveau du secrétariat d’Etat chargé du commerce extérieur. A ce niveau, la Ficime réaffirme d’ailleurs l’intérêt de développer un label du « Trade by France », pour accompagner et soutenir les entreprises étrangères à réexporter vers l’Afrique à partir de leurs filiales ou de leurs succursales basées en France. Ceci pour des produits faisant l’objet d’un traitement spécifique en France, stockage, contrôle commercialisation, montage, création de valeur ajoutée. « On pourra ainsi optimiser les flux commerciaux France Afrique et renforcer le rôle de la filiale française dans ses prérogatives et ainsi créer des nouveaux emplois », ajoute Laurence Fauque.
Europe et Macron
Pour le reste, la proposition n°3, de création d’un crédit d’impôt compétence pour favoriser l’installation en France de centres de compétences européens voire mondiaux se confronte à la législation européenne sur la notion de distorsion de concurrence. Quant à la proposition n°4, renforcer le rayonnement international de la France grâce à une véritable politique nationale de salons professionnels, la Ficime constate que « les pouvoirs publics ne font pas preuve d’un grand engagement en la matière et les opérateurs privés sont à la peine pour faire reconnaître ces expositions au niveau international ». La 5ème et dernière proposition, encourager les adhérents de la Ficime à aider les entreprises innovantes du type start-up à se développer à l’international par l’intermédiaire d’entreprises multinationales est encore au stade des premiers contacts.
En tout état de cause, la Ficime a d’ores et déjà gagné une bataille sur la prolongation de la loi Macron sur 2016, même si l’effet d’annonce tombe au goût de certains un peu trop tôt ayant fait retomber la pression des acheteurs potentiels. Ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin, la Ficime a décidé de participer à la campagne présidentielle de 2017 en "interpellant les candidats à l’élection présidentielle au sujet de l’attractivité de la France ", conclut Alain Rosaz.
Les propositions de la Ficime, présentées en 2014, ont inspiré un certain nombre de hauts fonctionnaires de l’Etat mais n’ont pu que partiellement se concrétiser