Le tribunal de commerce de Lille a tranché : c’est Fil Filopov, l’industriel propriétaire d’Atlas, le constructeur d’engins de construction, qui sera autorisé à reprendre le métallurgiste TIM, autrefois partenaire exclusif de Caterpillar pour la fabrication de cabines d’engins de chantier.
L’entreprise TIM est en difficulté depuis 2010 et menacée de liquidation judiciaire. Un résultat qui conduirait au licenciement de quelque 471 salariés. Inacceptable pour ces travailleurs qui tentent désespérément de sauver leurs emplois. Ils devraient en fait être exaucés, si l’on en croit les informations de l’AFP. Le tribunal de commerce de Lille aurait désigné la société Atlas, dirigée par le Bulgare Fil Filipov, pour reprendre TIM.
L’homme d’affaires aurait déposé une dernière offre de dernière minute le 24 juillet au soir, prévoyant de préserver 446 postes sur les 471 concernés, poursuit l’AFP qui, se basant sur une source syndicale, nous apprend que l’Etat serait prêt à apporter 2 M€ dans ce projet de reprise; les Hauts de France 3,5 M€ et Caterpillar, ancien client de TIM, 4,7 M€.
Fil Filipov réalise là un coup de maître, alors que tous le donnaient perdant. En effet, sa première offre avait été refusée par le tribunal de commerce de Lille qui avait invoqué "des garanties financières insuffisantes". L’opération n’est pas sans but. L’industriel clame depuis des années son intention d’ouvrir une usine de pelle dans le nord de la France. L’opportunité de diversifier l’activité de TIM ?