Joachim Schmid, directeur général de VDMA, l’Association des constructeurs allemands, était présent ce matin sur le salon allemand Steinexpo pour donner le coup d’envoi. A cette occasion, il a rappelé le boom que vit actuellement le secteur des engins de chantier en Allemagne et les opportunités qui se dessinent.
 
Au cours des six premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires des constructeurs était 19% plus élevé que le CA du premier semestre 2016, et l’on note une augmentation impressionnante des commandes (+18%) partout dans le monde (20%) mais plus spécifiquement en Europe (18%) et sur le marché domestique (14%). Plus de 30 000 machines pourraient être vendues en Allemagne cette année, estime Joachim Schmid, directeur général de VDMA.
 
Autre constat : le secteur des machines de mines et carrières est en reprise. Après une année 2016 difficile, 2017 s’annonce meilleure avec une reprise généralisée solide en 2018. En 2016, le CA de ce segment de matériels atteignait 700 M€ soit 16% de moins que le niveau record de 2011. Seuls 200 M€ de matériels avaient été commandés en Allemagne. 73% des équipements vendus avaient été exportés.
 
Ce dynamisme ne doit pourtant pas occulter les différents défis que doit affronter le secteur des matériels en Allemagne qui n’échappe par exemple pas à la règle de la digitalisation. "Par rapport aux autres industries, le secteur des machines a encore un long chemin à parcourir", confirme Joachim Schmid. Des difficultés liées à la complexité des chantiers de construction et à l’hétérogénéité des machines, des processus et des clients. De nombreux ingénieurs techniciens préconisent désormais une gestion de flotte, ainsi qu’une maintenance et une assistance digitalisées et à distance.
 
C’est pourquoi VDMA souhaite adopter dorénavant une approche commerciale centrée sur le client quelles que soient les technologies, marques ou machines qu’il utilise. "Avec l’évolution des solutions digitalisées, nous souhaitons faire appel à des stratégies commerciales mieux orientées et plus efficaces", confesse Joachim Schmid. Dans les années à venir de nouvelles normes numériques internationales verront le jour pour favoriser la communication homme machine et l’industrie allemande des machines devra être prête.