Un convoyeur ne saurait remplir parfaitement ses fonctions sans une bande transporteuse. Pour ne pas que cette dernière soit endommagée au déversement des matériaux dans la zone d’alimentation, Trellex a imaginé un dispositif innovant de barres d’impact (en bleu sur la photo) visant à amortir la chute des matériaux sur la bande. Deux épaisseurs sont proposées selon la granulométrie : 50 ou 75 mm. « Ces barres sont constituées de polyéthylène haute densité qui est vulcanisé sur une embase caoutchouc tendre, » précise Alain Trouillet du département support ventes surfaces criblantes et blindages chez Metso. Pour s’assurer de la performance du système, il est aussi nécessaire d’avoir une station avec des rouleaux rotatifs juste avant la solution de façon à mettre la bande en auge, c’est-à-dire, dans son angle de fonctionnement avant de rencontrer les barres d’impact.
L’étanchéité
« Traditionnellement sur les convoyeurs, dans les zones d’alimentation, il y a des stations amortisseuses c’est-à-dire des rouleaux successifs, montés en parallèle, qui reçoivent l’alimentation. Cependant, elles provoquent des fléchissements de la bande à chaque interstice entre les rouleaux. Grâce aux barres d’impact, la bande est complètement plane et donc l’étanchéité est bien linéaire », explique Alain Trouillet. Baptisé « Snap on », le système d’étanchéité Trellex présenté à la SIM retient la poussière à l’intérieur du convoyeur. Il est associé à des plaques spécifiques en caoutchouc noir vulcanisé sur une embase en acier, disposées de part et d’autre de la trémie. Elles permettent de canaliser les matériaux sur la bande transporteuse et d’éviter la poussée des matériaux vers les étanchéités. Il ne reste alors qu’à traiter les fines qui risquent de s’échapper avec la solution « Snap on ». « Une bonne étanchéité contribue à réduire le besoin en entretien. De plus, étant donné qu’ils ne sont pas rotatifs, avec ces systèmes, les protections d’angle rentrant ne sont pas requises », ajoute-t-il.
Le revêtement
A la tête du convoyeur exposé lors de l’évènement, trois différents revêtements du tambour étaient présentés. Ils se constituent soit d’éléments en caoutchouc, soit d’une combinaison d’éléments en caoutchouc et d’inserts céramiques ou encore tout en caoutchouc souple selon les applications voulues. La combinaison avec inserts céramiques est surtout utilisée lorsqu’il y a des grosses contraintes sur la bande (gros diamètre de tambour) et lorsqu’il y a un besoin de transmettre une puissance importante à la bande pour la tracter. Elle est très résistante à l’abrasion et ralentit fortement le désépaississement du revêtement dans le temps.
Pour les environnements froids ou très poussiéreux, le revêtement avec zone libre est le plus adapté puisqu’il s’auto-nettoiera de lui-même à la première rotation du tambour. « Une bonne adhérence du tambour sur la bande transporteuse pour entraîner le convoyeur est indispensable, explique Alain Trouillet. « Notre revêtement losange (feuille de caoutchouc profilé collée) rempli cette mission et évite aussi le contact direct de l’acier sur la bande, ce qui provoquerait un patinage. »
Le nettoyage
Plusieurs solutions de nettoyage de la bande transporteuse existent pour préserver le convoyeur et le rendre systématiquement efficace. Installé au droit du tambour, le racleur tangentiel frontal nettoie tout de suite la bande au moment où la matière se déverse. C’est un gros avantage car les fines et la matière s’évacuent directement avec les matériaux.
Trois versions de lames constituant ce racleur sont proposées par Metso selon les besoins de ses clients. Davantage employées en carrière, celles de couleur bleu et jaune, les ABC 70, sont en polyuréthane bicouche. « Nous avons des lames destinées aux bandes transporteuses avec des dimensions courantes pour les carrières qui peuvent aller jusqu’à 1200 mm, avec des diamètres de tambour qui peuvent aller jusqu’à 800 mm. », précise-t-il. Le principal avantage de ces racloirs de bandes Trellex sont leur facilité d’installation et d’entretien. En effet, les lames sont glissées sur un rail et peuvent, ainsi, être changées facilement lorsqu’elles sont usées.
D’autre part, présentant la même facilité d’interchangeabilité des lames, les racleurs sous-jacents (situés sous la bande transporteuse) présentent une puissance de raclage bien supérieure mais sont plus sensibles si la bande n’est pas de qualité ou s’il y a eu des rapiéçages. Ses lames sont constituées d’une embase en polyuréthane ou en caoutchouc et, ensuite, de lames en acier en carbure de tungstène.
La brosse rotative motorisée, en nylon ou en nylon et acier selon les éléments à nettoyer, est une autre solution de Trellex. Elle est motorisée avec une tension de service choisie, entre 12 V et 380 V et tourne à contre-sens de la rotation du tapis. Elle convient pour retirer des matériaux très fins, collants ou humides, impossibles à nettoyer avec des racleurs traditionnels (ceux tangentiels frontaux). C’est également la seule solution de nettoyage possible pour un convoyeur à chevrons.
Un centrage automatique de la bande
Enfin une autre grande problématique à laquelle sont confrontés les convoyeurs est le déport de bande. « Quand on déverse des matériaux au niveau de l’alimentation, on engendre des efforts transversaux sur la bande, c’est ce qui la pousse à se déplacer latéralement ou à se décaler de son tambour d’entraînement », raconte Alain Trouillet. Et, les conséquences peuvent être parfois très dramatiques, allant du déchirement de la bande jusqu’à la coupure même de l’acier par la bande.
Pour que cette dernière soit toujours bien dans son axe, il existe donc un dispositif de centrage automatique développé par Trellex. « Notre système se met sur le brin de retour (le brin inférieur de la bande) et recentre en permanence la bande. Il est aussi associé avec un graissage centralisé. Pour entretenir les axes de rotation facilement, sans besoin de nacelle par exemple, nous avons déporté les points de graissage sur une nourrice qui se trouve dans un coin accessible du convoyeur. »