TDM / Saga familiale : LEM

Alors qu’il s’apprête à fêter ses 40 ans d’existence, le groupe LEM est un acteur incontournable de la distribution de matériels TP dans une grande partie de l’ouest de la France. Outre sa fonction première, le groupe vient d’entamer un nouveau virage, multipliant les diversifications. Et pour ce beau quarantenaire, la question de la suite se pose déjà.

Il suffit de se pencher sur l’histoire du groupe pour comprendre que ces idées sont loin d’être galvaudées. C’est en 1982 que Camille-Pierre Lemarchand fonde l’entité dont le siège est aujourd’hui situé à Saint-Etienne-de-Montluc (44). « Le 15 octobre », précise même Anne Lemarchand. Au début de l’aventure, ce qui va devenir le groupe LEM distribue les marques John Deere, Liebherr et Bomag notamment. Très rapidement, la fratrie vient faire ses gammes aux côtés du père. Anne arrive en 1986 pour en prendre la présidence en 2005, quant à son frère, il la rejoint en 1993 pour devenir directeur général en 2005.

En effet, en quelques années, c’est toute l’offre du groupe LEM qui a changé de visage : exit John Deere, Liebherr et Bomag pour laisser place, notamment et surtout, à Takeuchi en 2009 dont le groupe LEM reste aujourd’hui l’un des plus vieux partenaires. Et c’est le début d’une belle histoire. Les deux dirigeants ne tarissent pas d’éloges sur la marque Premium japonaise : « C’est plus qu’un partenariat qui nous lie avec la marque, sa direction commerciale, ses équipes et ses produits. Nous le voyons aussi dans l’évolution de la gamme : fiabilité, entretien, prestation… », clament en chœur les dirigeants. Plus les années passent et plus le savoir-faire du groupe LEM avec Takeuchi se renforce : 200 matériels sont aujourd’hui écoulés par an et le parc est constitué de 1 800 machines.

La marque japonaise, marque phare du groupe, est toutefois accompagnée d’autres enseignes : Hamm, Thwaites, Venieri, Hydrema et Magni sont distribuées par LEM. Avec un ratio 60/40, le groupe reste proche de la clientèle TP sans pour autant négliger les clients paysagistes (via Vert Lem, NDLR). En outre, avec un territoire couvrant 7 départements, le groupe a organisé ses équipes pour confier l’équivalent d’1,5 département à chaque commercial tout en créant récemment 3 nouveaux postes ainsi qu’un quatrième pour le SAV et l’atelier. Des bases saines, un socle solide, une réputation qui n’est plus à faire. Autant d’ingrédients qui ont permis également au groupe de diversifier leur terrain de jeu. Ainsi, Localem a vu le jour avec des agences réparties à Nantes, Guérande et Servon/Vilaine, Vert Lem a suivi et le groupe dispose même d’un restaurant, Lemarchand de Vin, à Saint-Etienne-de-Montluc. Si ces filiales ont chacune leurs raisons d’être, toutes sont liées les unes aux autres « avec la même notion d’osmose, notre plus grande réussite », précise encore la dirigeante.

Si le groupe fêtera ses noces d’émeraude en 2022, il ne compte pas pour autant s’endormir sur ses lauriers. « Le marché de l’occasion demeure une facette à exploiter au regard du potentiel dégagé », avance Antoine Lemarchand. Les deux dirigeants sont plus que jamais tournés l’avenir et se laissent encore quelques années avant d’imaginer la suite à donner au groupe (7 enfants composent la 3^e génération, NDLR). Le fils d’Anne, 30 ans, est expatrié à Shanghai pour le compte du groupe Fiat, filiale du groupe CNH. Un premiers pas ?

LEM en chiffres :
Création : 1982
Dirigeants : Anne et Antoine Lemarchand
Effectifs : 37 salariés
7 agences (dont 3 Vert-Lem)
CA 2020 : 21 millions d’euros