Le Maroc s’est fixé pour objectif de couvrir plus de 40% de ses besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables d’ici 2020. Avec cette volonté, le pays fait feu de tout bois : le dernier projet en date concerne le développement de centrales solaires pour la bagatelle de 1,7 milliard d’euros.
Pour le Maroc, l’heure est aux énergies renouvelables, selon une dépêche AFP. Le pays d’Afrique du Nord espère en effet combler l’absence d’hydrocarbures dans ses sols en misant sur les segments de l’éolien et du photovoltaïque. 1,7 milliard d’euros viennent d’être débloqués pour construire la seconde phase du méga-complexe de centrales solaires "Noor 2" et "Noor 3" à Ouarzazate, dans le sud du Maroc. Parmi les investisseurs du projet, on trouve la banque publique allemande KFW, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement mais également la Banque européenne d’investissement, l’Agence française de développement et l’Union européenne.
Les travaux devraient débuter dans "8 à 10 semaines" et durer une "trentaine de mois", d’après les autorités locales. On ne connaît pas encore la société qui sera en charge du chantier, mais le but à terme est de produire 500 MW grâce à l’ensemble des centrales photovoltaïques de Ouarzazate. La phase "Noor 1" est toujours en construction et devrait être livrée en octobre 2015. Et le Maroc ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : une phase "Noor 4" est d’ores-et-déjà en projet.
Au final, le pays maghrébin ambitionne que sa production d’énergie solaire atteigne les 2 000 MW à l’horizon 2020. L’éolien n’est pas non plus en reste, puisque le plus vaste parc du continent africain a été récemment mis en service à Tarfaya, dans le sud-ouest du royaume. La totalité de ces projets énergétiques se chiffre à 10,6 milliards d’euros, ce qui pèse pour 60% des investissements énergétiques du Maroc prévus jusqu’en 2020.