Mise à jour (16/12/2021 - 10:55) Suite à notre article, le Groupe Lafarge a appelé la rédaction afin d’apporter des précisions sur divers points.
Au sujet de la pollution de l’eau : Lafarge insiste pour rappeler que les résultats des analyses confiées à des experts indépendants ont confirmé l’absence de risque à court terme pour l’environnement et plus particulièrement pour les captages des nappes phréatiques environnantes.
Au sujet du rapport de l’inspection des installations classées concernant la teneur en sulphates des eaux souterraines date de mars 2021, « il convient de préciser que cette inspection a eu lieu après la détection par Lafarge de la présence de pyrite dans les déblais de SNCF Réseau et son signalement aux autorités. De plus, l’APMU (arrêté préfectoral de mesures d’urgence) sorti en avril 2021, quelques semaines après, lève ces hypothèses et indique clairement que les mesures d’urgence étaient directement et uniquement liées aux déblais du chantier du tunnel SNCF », précise le service communication du groupe.
Au sujet de la conformité des déblais : « Le contrat qui lie Lafarge à SNCF Réseau, pour l’accueil des déblais issus du tunnel Eole, concernait bien à l’origine des déblais réputés inertes conformément aux études géologiques réalisées par SNCF Réseau », explique Lafarge. D’ailleurs, la carrière incriminée, celle de Sandrancourt est exploitée sous le régime classique des ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) et dispose d’une autorisation ISDI (Installation de Stockage de Déchets Inertes) qui lui permet d’accueillir des terres et déblais inertes.
« Nos équipes ont mis en œuvre des mesures conservatoires sur site destinées à prévenir l’oxydation de la pyrite, notamment en rendant imperméables tous les stocks de terre concernés.
Au sujet de la gestion de la crise : Lafarge affirme avoir arrêté de recevoir des terres en décembre 2019 lorsque de la pyrite a été détectée et se place en lanceur d’alerte en prévenant le producteur du déchet (SNCF Réseau) ainsi que les autorités (DRIEAT). Pour continuer à accueillir les terres issues du creusement du tunnel d’Eole, début 2020, Lafarge a mis au point une solution d’inertage applicable sur son site de Saint-Vigor-d’Ymonville grâce à sa filiale Geocycle. Les terres y sont inertées et entreposées définitivement. Les terres déjà entreprosées dans les autres sites y sont également envoyées, depuis le mois d’octobre, pour une durée de 5 à 6 mois à raison de 2 000 à 2 500 tonnes évacuées par jour.
Au sujet de la pollution de l’eau : Lafarge insiste pour rappeler que les résultats des analyses confiées à des experts indépendants ont confirmé l’absence de risque à court terme pour l’environnement et plus particulièrement pour les captages des nappes phréatiques environnantes.
Au sujet du rapport de l’inspection des installations classées concernant la teneur en sulphates des eaux souterraines date de mars 2021, « il convient de préciser que cette inspection a eu lieu après la détection par Lafarge de la présence de pyrite dans les déblais de SNCF Réseau et son signalement aux autorités. De plus, l’APMU (arrêté préfectoral de mesures d’urgence) sorti en avril 2021, quelques semaines après, lève ces hypothèses et indique clairement que les mesures d’urgence étaient directement et uniquement liées aux déblais du chantier du tunnel SNCF », précise le service communication du groupe.
Au sujet de la conformité des déblais : « Le contrat qui lie Lafarge à SNCF Réseau, pour l’accueil des déblais issus du tunnel Eole, concernait bien à l’origine des déblais réputés inertes conformément aux études géologiques réalisées par SNCF Réseau », explique Lafarge. D’ailleurs, la carrière incriminée, celle de Sandrancourt est exploitée sous le régime classique des ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) et dispose d’une autorisation ISDI (Installation de Stockage de Déchets Inertes) qui lui permet d’accueillir des terres et déblais inertes.
« Nos équipes ont mis en œuvre des mesures conservatoires sur site destinées à prévenir l’oxydation de la pyrite, notamment en rendant imperméables tous les stocks de terre concernés.
Au sujet de la gestion de la crise : Lafarge affirme avoir arrêté de recevoir des terres en décembre 2019 lorsque de la pyrite a été détectée et se place en lanceur d’alerte en prévenant le producteur du déchet (SNCF Réseau) ainsi que les autorités (DRIEAT). Pour continuer à accueillir les terres issues du creusement du tunnel d’Eole, début 2020, Lafarge a mis au point une solution d’inertage applicable sur son site de Saint-Vigor-d’Ymonville grâce à sa filiale Geocycle. Les terres y sont inertées et entreposées définitivement. Les terres déjà entreprosées dans les autres sites y sont également envoyées, depuis le mois d’octobre, pour une durée de 5 à 6 mois à raison de 2 000 à 2 500 tonnes évacuées par jour.
La pollution de champs captants près d’un site de stockage de déblais du Grand Paris amène une modification de la réglementation qui s’annonce catastrophique pour la SGP mais financièrement favorable à Lafarge.
Ce sont nos confrères de Mediapart qui ont débusqué ce gros problème qui arrive sur les finances du Grand Paris : l’éventualité de mise en décharge beaucoup plus onéreuses de terres polluées.
Tout est parti du stockage situé dans l’ancienne carrière de Sandrancourt (78). Elle accueille les déchets issus du creusement de la ligne E du RER. La découverte de traces d’oxydation a attiré l’attention, surtout avec les champs captant de Veolia à proximité. Des analyses sont lancées et patatra, les niveaux de sulfates sont trop hauts ainsi que ceux du manganèse et du fer. Les niveaux d’antimoine et de nickel ne sont pas flatteurs non plus.
Tout vient de la pyrite
La coupable se fait débusquer assez rapidement : la pyrite qui comprend du sulfure de fer, en présence d’air et d’eau, s’oxyde et ne devient pas vraiment l’amie des captages d’eau. L’historique des relevés sur site tend à montrer que la pollution avait commencé avant les dépôts du Grand Paris mais la machine est lancée.et un arrêté préfectoral interrompt le dépôts des déblais qui ne sont pas adaptés au site.
Mediapart nous apprend que face à cette situation, SNCF-Réseau et Lafarge-Holcim commencent à se tirer dans les pattes, la première affirmant que rien ne permet d’indiquer que le problème vient de ses déblais, tandis que la seconde affirme que les terres n’étaient pas sensées contenir de la pyrite. Et après analyse de l’hydrogéologue mandaté par l’ARS dess Yvelines, Mediapart d’ajouter "qu’avant même de recevoir les déchets du tunnelier du RER E, Lafarge-Holcim avait déjà entreposé des matériaux problèmatiques. Mais sans en prévenir les autorités". Ambiance...
Des mises en décharges bien plus coûteuses
Mais au-delà des problèmes du site de Sandrancourt, se pose désormais la problématique des terre contenant de la pyrite. En effet, le 3 décembre dernier, la Direction générale de la prévention des risques a préparé une note qui pourrait tout changer dans la gestion de déblais des grandes infrastructures d’Île-de-France, contenant de la pyrite. En résumé, selon notre confrère "les terres excavées riches en sulfure devront être orientée vers les sites de déchets spécialisés, de catégorie 3+ ou TN+. Alors que jusque là, il n’existait pas de valeur limite sur le souffre, et que la plupart des déblais du Grand Paris pouvaient être reçus sur des sites classiques de déchets inertes".
La pyrite se trouvant en abondance dans les déblais du Grand Paris, ce texte s’il finissait par s’appliquer, entrainerait des frais colossaux puisque ces mises en décharges sont 2,5 fois plus chères ! Mediapart parle de plusieurs centaines de millions d’euros. Un coup dur pour la SGP mais une aubaine pour Geocycle qui va inerter ces terres. Geocycle, une filiale du groupe Lafarge Holcim...