Amputé des recettes de l’écotaxe, le budget 2014 de l’agence de financement des infrastructures de France (AFITF) ne s’élèvera qu’à 1,8 milliard d’euros, au lieu des 2,2 milliards prévus.
Afin de poursuivre les objectifs fixés par la commission Mobilité 21 et retenus par le premier ministre Jean-Marc Ayrault en juillet dernier, un montant d’investissements d’environ 30 milliards d’euros d’ici à 2030 et un budget annuel de l’AFITF de 2,2 milliards par an étaient anticipés. Or, réuni le 6 février dernier sous la présidence du député du Calvados Philippe Duron, le conseil d’administration de l’AFITF vient de fixer un budget de 1,814 milliard pour 2014.
Pour les professionnels des travaux publics, ce budget entérine une politique nationale restreinte au strict minimum puisque "seuls les paiements relatifs aux projets d’infrastructures en cours de construction [pourront être] honorés en 2014", constate le président de la Fédération nationale des travaux publics, Bruno Cavagné. Une analyse modulée par l’Agence qui évalue à 646 millions d’euros l’enveloppe mise à disposition d’engagements nouveaux d’ores et déjà identifiés. "Ils sont réservés aux priorités que sont la reconduction des actions de régénération, de sécurité et d’exploitation des réseaux, le lancement de l’autoroute ferroviaire atlantique et le respect de nos engagements internationaux (Lyon-Turin)", précise l’agence par voie de communiqué avant de concéder que les engagements en faveur des contrats de projets Etat-Régions (CPER) et les appels à projets de transport collectif ne seront pas couverts par ce budget 2014.
Néanmoins, l’AFITF a tenté de rassurer en évoquant "un budget de transition susceptible d’être revu en cours d’année" dans le cas où une solution serait trouvée pour combler le manque à gagner de l’écotaxe poids-lourds.