L’Etablissement public d’aménagement de La Défense Seine Arche (Epadesa) a présenté un projet stratégique de réorganisation et de modernisation du quartier d’affaires parisien étalé sur les 10 ans à venir. Objectif : décloisonner le secteur en l’ouvrant davantage sur son environnement.
Une dépêche AFP nous informe que c’est la première fois qu’un tel projet est établi depuis la création de La Défense dans les années 1950. Elaborée à la demande de l’Etat, cette feuille de route comporte 4 axes :
- moderniser le quartier d’affaires qui subit le vieillissement de ses tours et de ses infrastructures,
- développer une "offre de logements" de l’ordre de 500 par an, au lieu de 450 aujourd’hui,
- améliorer la "qualité de vie urbaine" en décloisonnant les axes routiers et en ouvrant le rez-de-chaussée des tours au public,
- renforcer l’attractivité du quartier pour "contribuer au rayonnement de la métropole francilienne".
Sont concernés par ce projet, non seulement le secteur historique de La Défense, mais également les territoires limitrophes répartis sur les communes de Nanterre, Puteaux, Courbevoie et La Garenne-Colombes (toutes les 4 dans le département des Hauts-de-Seine), ce qui représente au total 564 hectares étalés autour de la Grande Arche. L’Epadesa affirme sa volonté de voir le quartier d’affaires rayonner sur son environnement immédiat et s’intégrer dans une continuité urbaine.
Rappelons que La Défense est le premier quartier d’affaires en volumes de bureaux à l’échelle européenne, avec 2,3 millions d’euros de transactions immobilières engrangées en 2014. Il reste toutefois encore quelques chantiers à réaliser, car c’est aussi un quartier d’affaires connaissant 11% de vacance de ces mêmes bureaux ainsi que des doutes quant au financement de sa modernisation. Le gouvernement a demandé au préfet d’Ile-de-France de rendre cet été un rapport relatif à la "pertinence du modèle économique" de La Défense et à la "mission-même de l’opérateur" en charge de l’aménagement, autrement dit l’Epadesa.