La ministre des Transports Elisabeth Borne a surpris tout le monde en annonçant le 20 juillet dernier une "pause" dans le cadre du projet ferroviaire Lyon-Turin. Pour son maître d’ouvrage TELT, cette pause n’implique pas une "suspension" des travaux.
"Ce n’est pas une suspension de l’activité, c’est-à-dire des chantiers de reconnaissance qui sont engagés. Il s’agit d’engager une réflexion pour poser le cadre général de la pérennisation des financements à moyen et long terme", déclare une porte-parole de TELT, société en charge de la réalisation de l’ouvrage. "On reste sur le calendrier qui a été annoncé", à savoir que les appels d’offres pour la poursuite du chantier doivent être lancés à partir de 2018, précise TELT.
Interrogée par la commission du développement durable de l’Assemblée nationale le 19 juillet dernier, Elisabeth Borne avait déclaré que le Lyon-Turin "fait partie des projets qui sont concernés par la réflexion et la pause qui ont été annoncés par le président de la République". Elle avait toutefois rappelé le caractère européen du projet qui bénéficie des subventions de l’UE (40% du financement total) et est financé à 35% par l’Italie.
Il n’en a pas fallu davantage pour semer la panique parmi les élus partisans du projet. La députée de Savoie Emilie Bonnivard avait par exemple demandé à Emmanuel Macron de "confirmer l’engagement de l’Etat" dans la mise en oeuvre du projet. Eric Fournier, maire de Chamonix et vice-président du conseil régional Auvergne Rhône-Alpes avait quand à lui exhorté le gouvernement de "clarifier sa position".