À Hong Kong, on construit un immense ouvrage de 42 km sur la mer, voué à relier Macao à la Chine continentale. Son caractère exceptionnel n’occulte cependant pas ses importants dépassements de coûts, rappelle L’Express.
Le "pont maritime le plus long du monde" ne sera finalement pas mis en service comme annoncé fin 2017, indique L’Express. En cause, les gros retards pris par le chantier lancé en 2009 qui essuie le mécontentement des Hongkongais. "Un moyen de plus" pour la Chine d’"accroître son contrôle sur Hong Kong", croit savoir le quotidien.
Les autorités louent pourtant son caractère crucial : il devrait à terme permettre d’augmenter les échanges commerciaux et de rapprocher les deux rives du détroit. Du côté des Hongkongais, la méfiance est de mise. Ils estiment que le gouvernement chinois "tente de brouiller les frontières" et que cette liaison routière avec Macao n’était "pas une priorité", écrit L’Express.
Le projet, qui ne se limite pas à la construction du viaduc, prévoit aussi la création d’îles artificielles, de nouveaux postes de contrôles aux frontières et d’échangeurs routiers. Des aménagements qui coûtent cher. Trop cher aux yeux des Hongkongais qui évaluent à 12,8 milliards d’euros (100 milliards de yuans) le dérapage budgétaire. Sans compter que le tronçon principal du viaduc enregistre un dépassement de coût de 1,28 milliard d’euros (10 milliards de yuans).
Dans un autre registre, celui de la sécurité cette fois, le chantier n’a pas bonne cote. Depuis 2011, 369 accidents du travail ont été recensés dont 9 morts, ajoute L’Express.