Les portes de l’Asie s’ouvrent pour le groupe français Poma qui vient de décrocher son premier marché à Oulan-Bator, la capitale mythique de la Mongolie. L’entreprise iséroise sera épaulée sur ce contrat par l’ingénieriste Egis.
Voilà une nouvelle qui réchauffe en ces premiers frimas d’automne. Poma, numéro 2 mondial du transport aérien par câble, vient de décrocher en groupement avec Egis l’installation d’un téléphérique dans la ville d’Oulan-Bator. Dans cette capitale de la Mongolie qui a connu un essor fulgurant à la suite d’un afflux massif de nomades provenant des steppes, l’objectif de ce projet de transport par câble, économe en énergie et rapide à mettre en place, est de relier le nouveau « Ger district » ou « quartier des yourtes » de Bayankhoshuu au centre-ville. Pour cette ligne longue de 6 km et qui comportera 3 stations et 122 cabines, Poma, mandataire du groupement et à l’initiative du projet, sera en charge de la fourniture et de l’installation du système de transport, incluant l’ensemble des véhicules et les ensembles électromécaniques. Le groupe d’ingénierie Egis se chargeant des études et de la construction des stations et de leurs fondations en clé-en-main. « Les courants faibles et courants fort sont compris dans le périmètre de nos missions tout comme la coordination et la synthèse durant les études et de la supervision des travaux durant la construction » indique la filiale de la Caisse des Dépôts.
L’appui de l’Etat français Si ce nouveau projet de transport par câble, le 4e en commun entre Poma et Egis, démontre une fois de plus tout l’intérêt d’associer un industriel et un ingénieriste, il n’aurait cependant pas pu voir le jour sans l’appui décisif de l’Etat français qui, via la Direction générale du Trésor, a soutenu ce projet écologique en accordant un prêt conditionné à la municipalité d’Oulan-Bator. Un protocole financier ayant été signé en mai 2020 sous la condition de faire appel à un maximum de sous-traitants français, suivi des accords commerciaux en juin 2020. L’enjeu était en effet de taille, car ce contrat permet à Poma de mettre un pied, ou plutôt un pylône, en Asie. Ce qui pourrait faire un effet boule de neige comme en Amérique du Sud où Poma, arrivé en 2004 à Medellin, s’est développé en Bolivie avant de survoler l’Equateur.