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Le fret ferroviaire en région PACA

PUBLIÉ LE 9 FÉVRIER 2021
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Le fret ferroviaire en région PACA
Ce matin, à l’occasion du point presse de SNCF Réseau Provence-Côte d’Azur, Karim Touati directeur territorial a insisté sur les ambitions du groupe en matière de fret ferroviaire et en a détaillé sa déclinaison régionale.

Avec 25 millions de km parcourus par les trains de 10 entreprises ferroviaires, 53 ITE et 29 plateformes logistiques, le fret ferroviaire en région PACA représente une part supérieure à la moyenne nationale : 6 % du chiffre d’affaires de SNCF Réseau contre 4 % au niveau national. Appuyé par le plan de relance défini par l’Etat et qui dote SNCF Réseau de moyens supplémentaires à ceux du contrat de plan Etat-Régions et de ses fonds propres, le développement du fret et la pérennisation de sites stratégiques sont au centre des ambitions du groupe et de ses directions territoriales. « Pour SNCF Réseau, l’ambition est de réussir à préserver le volume opéré en fret conventionnel, aujourd’hui stable, tout en accélérant le transport combiné, véritable vecteur de développement et en développant les autoroutes ferroviaires » a ainsi déclaré Karim Touati le directeur territorial de SNCF Réseau Paca. Plus précisément, cette ambition, partagée par les acteurs économiques et institutionnels du territoire, se concrétisera dans les deux prochaines années par des projets partenariaux qui viseront à améliorer le raccordement au RFN des installations portuaires ou continentales : création d’accès directs des bassins Est du GPPM, remise en service de l’embranchement ferroviaire du port de Brégaillon, aménagements du site de triage de Miramas ou encore extension du chantier de transport combiné d’Avignon.

Le report modal de la route vers le rail
L’ambition de favoriser le report modal du fret en faveur du rail se concrétisera à travers des projets partenariaux qui visent à améliorer le raccordement au réseau ferré national des installations de transbordement portuaires ou continentales. « Il s’agira en particulier de la création d’accès directs, compatibles avec le gabarit des autoroutes ferroviaires, des bassins Est du GPMM par le nord (futur site de Marseille Mourepiane) et par le sud (via le faisceau de Marseille Arenc) » a précisé Karim Touati. Les investissements concerneront aussi la remise en service de l’embranchement ferroviaire du port de Brégaillon (La Seyne-sur-Mer) au réseau ferré national, financé par la CCI du Var (Direction du port) avec la contribution de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la DREAL (courant 2021). Signalons les deux extensions du chantier de transport combiné de Miramas Clésud, portées par des opérateurs/exploitants, soutenues par la Métropole Aix-Marseille-Provence, la Région Provence- Alpes-Côte d’Azur et la DREAL, pour répondre aux besoins du marché. Ce chantier opère aujourd’hui plus de 50 000 UTI2 par an mais se trouve en situation de saturation. A été également mis en avant le projet d’extension du chantier de transport combiné d’Avignon, mené par SNCF Réseau avec l’appui de SNCF Immobilier. Ce chantier est aujourd’hui saturé avec 9 allers-retours quotidiens de trains fret. Le lancement de nouveaux services est attendu prochainement. « Avec plus de 85 000 UTI manutentionnées par an, il s’agit d’un des plus importants chantiers de France. La nécessité du gain de capacité en combiné sur Avignon a notamment été fléchée dans le cadre des travaux menés par le collectif 4F3 et le protocole de fret ferroviaire régional récemment signé entre la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et la DREAL en perspective des prochains CPER ».

Le site de Miramas, un outil industriel ferroviaire essentiel pour la région
Avec le triage de Miramas, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte l’un des 4 derniers sites nationaux de tri à la gravité, même si du tri à plat s’y opère également. Il est un outil industriel ferroviaire essentiel dans la gestion et le transit des flux fret. Il s’agit d’un noeud ferroviaire régional autour duquel s’articule la quasi-totalité des circulations. On y retrouve également les fonctions de relais, de garage, de stationnement, de dépôt, de remisage, de raccordement de plusieurs embranchements ou encore périodiquement de base logistique pour des travaux réalisés sur le réseau ferré. Actuellement, la technologie du tri à la gravité est utilisée par un seul opérateur, Fret SNCF qui a par ailleurs confirmé courant de l’été 2020 son intérêt pour le maintien de cette activité. En 2021, d’importantes opérations de renouvellement sont prévues à hauteur de 3,4 M€. « Si Fret SNCF est aujourd’hui l’unique utilisateur du tri à la gravité, cette situation n’est pas un invariant et peut connaître des évolutions à un terme proche, et a fortiori à l’horizon long qui caractérise les investissements dans les infrastructures et notamment dans la perspective du plan de relance du fret ferroviaire qui vise un doublement de sa part de marché à l’horizon 2030 ». Des acteurs ferroviaires souhaitent en effet développer le recours au tri, à Miramas et ailleurs en France. À court terme déjà, la Métropole Aix-Marseille-Provence finalise la création d’un Service Public de Fret Ferroviaire sous la bannière de sa régie RDT13. Cet acteur aura vocation à diriger des flux locaux vers les axes de convoyages des entreprises ferroviaires de long parcours, dont Fret SNCF, et annonce le besoin, dans cette perspective, d’une connexion au triage de Miramas. Fortement présent auprès du tissu économique local, bénéficiant d’un soutien public pour chercher des trafics complémentaires à ceux du champ concurrentiel, ce service pourra consolider des flux diffus passant au tri.

La coopération avec le Grand port Maritime (GPMM)
Ambitionnant d’ici 4 ans de tripler les volumes transportés par voie ferroviaire qui représentent aujourd’hui en part modale 15 % du transport des marchandises conteneurisés, le GPMM a fait de la connexion par le fer de ses terminaux à l’ensemble de son hinterland un enjeu majeur. Celui-ci a d’ailleurs fait l’objet d’un protocole de partenariat signé fin 2018 avec SNCF Réseau pour le développement du trafic ferroviaire sur les bassins Est et Ouest (trafics combiné et conventionnel confondus : sont notamment prévus 19 allers-retours par jour pour la zone de Fos et 5 à 6 allers-retours par jour pour la zone de Marseille.
 
 
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