Associés à des éléments de voies et de signalisation plus sobres, les trains légers les trains légers doivent permettre de baisser les coûts et développer l’offre de transport.
Lancé le 28 juillet 2021, l’appel à manifestation d’intérêt portant sur la digitalisation et décarbonation du transport ferroviaire a rendu ses premiers résultats avec le volet portant sur les trains légers.
Attendus pour rendre plus attractif et moins coûteux le transport ferroviaire pour les passagers comme pour les marchandises, la digitalisation et la décarbonation du transport ferroviaire s’appuie sur trois thématiques d’investissements prioritaires : ● le train léger, ● la digitalisation du réseau ferroviaire ● l’automatisation des opérations de fret ferroviaire.
Communiqués en ce mois de mars 2022, les résultats du premier volet portant sur les trains légers doit permettre de proposer des solutions adaptées pour l’exploitation et le renouveau des petites lignes ferroviaires. Des trains plus légers, moins coûteux, des éléments de voies et de signalisation plus sobres, doivent permettre de créer un cercle vertueux : baisser les coûts, développer l’offre de transport en augmentant le nombre de trains, attirer plus de voyageurs, et ainsi améliorer l’équation économique de ces lignes. Ces dernières participant à la cohésion des territoires, en lien avec le plan d’action gouvernemental en faveur des lignes de desserte fine du territoire lancé en février 2020.
Des solutions innovantes saluées Rencontrant un franc succès, cet appel à manifestation d’intérêt de l’ADEME a ainsi vu de nombreux projets être déposés. Un ensemble représentant un potentiel d’investissement de plus d’un milliard d’euros, émanant d’entreprises de toutes tailles, porteuses de solutions innovantes, souvent associées en consortium avec des établissements universitaires ou de recherche. Jean-Baptiste Djebbari a salué l’implication forte dans les projets des collectivités autorités organisatrices de la mobilité, demandeuses de démonstrateurs territoriaux ou de projets pilotes, pour valider la pertinence technico-économique des solutions proposées en usage représentatif d’exploitation avant leur futur passage à l’échelle.
5 projets de trains légers mis en avant Jean-Baptiste Djebbari et Agnès Pannier-Runacher ont ainsi annoncé le financement de 5 premiers projets de trains légers et de systèmes ferroviaires adaptés aux trains légers, représentant plus de 185 M€ d’investissements et soutenus au titre de France 2030, à hauteur d’environ 75 millions d’euros : ● Train Léger Innovant, mené par SNCF avec de nombreux partenaires industriels dont CAF, Texelis, Thales, Alstom et associant aussi le Ferrocampus de la Région Nouvelle Aquitaine, à Saintes en Charente-Maritime qui servira de Centre d’expérimentation et laboratoire pour ce train léger et son système ferroviaire ● Draisy, mené par SNCF, en Grand-Est et Hauts-de-France avec l’industriel Lohr mais aussi des PME comme IBS pour les batteries et Stations-e pour les systèmes de recharge électrique dans les gares ● Ecotrain, mené par STRATIFORME, soutenu par la Région Occitanie, et mené en partenariat avec des industriels dont Socofer, et avec l’école d’ingénieurs IMT Mines Telecom ● Flexmove, mené par AKKA Technologies et la SICEF (Société d’Ingénierie, de Construction et d’Exploitation de la Ferromobile), avec des partenaires industriels dont Alstom et Systra, et avec l’Université Gustave Eiffel, et qui veut déployer un démonstrateur en Occitanie ● SIG4LDFT, mené par Alstom à Saint-Ouen et Villeurbanne, et qui pourrait être amené à tester ses innovations avec le projet Train Léger Innovant sur le Ferrocampus de Saintes.
Une démarche inédite pour les dessertes fines Le consortium du projet "Trains légers innovants", mené par SNCF avec un ensemble de partenaires de premier rang, propose une démarche inédite pour faire émerger les innovations nécessaires pour construire un système ferroviaire modulaire et frugal adapté aux lignes de desserte fine du territoire. Ce nouveau système ferroviaire complet s’appuie sur un train léger innovant et une approche de l’infrastructure adaptée, pour une exploitation simplifiée, économique et performante. La nouvelle plateforme de matériel roulant intégrera des briques techniques formant un ensemble optimisé, sans compromis sur la sécurité : des aménagements intérieurs adaptés, une cabine de conduite digitale, une liaison au sol garantissant confort et faible usure de la voie, une motorisation à faibles émissions et une intégration des technologies du train autonome. L’approche système du projet comprendra également la signalisation et le contrôle-commande, la surveillance de l’infrastructure et du matériel roulant. Elle sera mise en œuvre à court terme sur une ou plusieurs lignes et un train laboratoire.
Un projet sur les rails Pour maximiser le potentiel industriel du projet, le consortium met en œuvre une démarche d’innovation sur un calendrier serré, offrant deux ans après le démarrage du projet un panel de solutions potentielles qu’il peut ensuite proposer en conditions réelles dans des territoires d’expérimentation ayant confirmé leur intérêt :
● Phase 1, 2022-2024 : études et démonstrations sur maquettes ● Phase 2, 2024-2026 : réalisation d’un démonstrateur train léger
L’échéance de mise en circulation de ce nouveau système ferroviaire est prévue à l’horizon 2029. L’objectif est de réduire de 30% les coûts totaux du système pour une desserte donnée