Georg Fischer a de grosses ambitions et ne s’en cache pas. La marque s’est lancée dans un plan de 5 ans qui doit aboutir à une hausse de 20 % de son chiffre d’affaires. « GF souhaite élargir sa gamme en développant notamment des offres de services spécialisées » Nous avons rencontré Sébastien Schaeffer, le directeur général de la filiale française, pour savoir comment il comptait y arriver.
Réseaux VRD : Quelles sont les ambitions de Georg Fischer pour les années à venir ? Sébastien Schaeffer : 2015 était le point de départ de notre nouveau plan de 5 ans. Nous l’avons baptisé 20 20, en rapport à l’année à laquelle il doit prendre fin mais aussi au fait que nous devons aboutir à une hausse de 20 % du chiffre d’affaires du groupe et de 20 % du ROIC. Un de nos axes stratégiques principal doit nous permettre d’accroître notre position de leader mondial, en travaillant de nouveaux marchés, mais aussi d’augmenter notre satisfaction client. Cet axe est de mettre le cap sur le service !
R-VRD : Plus concrètement, le service dans les canalisations, c’est quoi ? S. S. : Nous voulons offrir avec le plastique, les mêmes prestations de certification que l’on peut trouver pour le métal en nous plaçant en alternative concrète. Il existe déjà une traçabilité pour les pièces en plastique et nous avons un système performant pour cela. Mais jusqu’à présent, rien ne garantissait l’assemblage. GF est novateur dans ce domaine et nous en sommes fiers !
R-VRD : Donc, vous garantissez également l’assemblage des pièces d’un réseau en plastique ? S. S. : Pour être précis, nous le faisons pour notre PEHD, avec nos manchons électro-soudables ou par soudure bout à bout. Nous pouvons le faire aussi avec des tubes d’autres marques en norme NF comme les produits de chez RYB. Cela nous a demandé un an de mise au point pour un dispositif fiable. Nous sommes tellement sûrs désormais de notre procédé que nous garantissons la soudure pendant 10 ans. Et si un problème se fait jour, nous la remplaçons à hauteur de 10 000 €. Le résultat est simple pour le test : c’est oui ou c’est non. C’est clair et simple pour le client !
R-VRD : Aucune autre entreprise n’est capable de vérifier des soudures de tubes en plastique ? S. S. : Certaines entreprises vont faire une mesure mais ne sauront pas nécessairement l’interpréter. En revanche, nous réalisons tout, du test au verdict en passant par l’analyse. C’est une première mondiale d’offrir ce genre de service, ce NDT (Non Destructive Testing, N.D.L.R.). Bien sûr, il faut que nos hommes soient là lors de la pose du réseau. Le client fait plusieurs soudures que nous venons vérifier. Nous pouvons en certifier environ 30 par jour, soit 3 fois que ce que l’on voit pour une canalisation en métal.
R-VRD : Avez-vous d’autres nouveautés services ? S. S. : Oui, 2 autres. La première est le tout-en-un. Nous assistons nos clients de la rédaction de l’appel d’offres à la planification en passant par la préparation, le suivi de commande, la mise en place et le commissioning ! Des équipes dédiées peuvent même se rendre sur site pour vérifier que les procédures sont bien respectées. C’est une prestation que nous lançons pour 2017. La seconde nouveauté, c’est des responsables de segments qui auront pour unique mission d’écouter les besoins, les requêtes de nos clients pour faire évoluer nos gammes actuelles ou pousser la R&D à en créer de nouvelles. En France, nous avons un Segment Manager dédié à l’ensemble des métiers de l’eau.
