La perspective de l’ouverture de la première mine de lithium à Echassières, dans l’Allier, ne réjouit pas les locaux qui craignent des conséquences inhérentes à l’exploitation d’une mine, et qui dénonce le business model des voitures électriques, très consommatrices de matières premières.
Elle serait la première mine de lithium en France. Le site serait accueilli à la carrière des kaolins de Beauvoir, à Échassières, dans l’Allier, qui extraie déjà une belle roche blanche. Le projet, pour l’heure, est en cours de validation. Il suscite beaucoup d’intérêt du fait du métal qu’il permettrait d’extraire. Le lithium entre en effet en ligne de compte dans la production de batteries des véhicules électriques. La mine sera exploitée par Imery, qui table sur 34 000 t de lithium par an, dès 2028. Une manne qui permettrait de produire chaque année les batteries de 700 000 voitures électriques.
A l’heure de la transition énergétique, cette solution de décarbonation du véhicule de transport particulier est largement soutenu par le Gouvernement, qui y voit également au passage l’opportunité de regagner sa souveraineté énergétique et de garantir "les standards français et européens sur la consommation en eau, sur la gestion des résidus miniers, sur l’utilisation de produits chimiques", précise Alan Parte, le vice-président des projets Lithium d’Imerys, à nos confrères de France Info.
Pourtant, le projet est loin de faire l’unanimité. Le débat public est ouvert, et va durer jusqu’à début juillet. Il prévoit d’être houleux car les habitants redoutent "l’artificialisation des sols, les conséquences sur la forêt voisine ou des pollutions des sources du massif", énumère France Info. Au-delà, du projet ce sont deux visions qui s’opposent, soulignent très justement nos confrères. "D’un côté, la promesse d’Imerys d’une mine responsable et nécessaire pour remplacer les véhicules thermiques et de l’autre, les opposants qui dénoncent le modèle même de la transition, pour faire rouler des grosses voitures électriques".
"C’est un projet qui est absolument symptomatique de ce qu’il ne faut pas faire parce que toutes ces nouvelles voitures, il va falloir les construire, il va falloir plus de métaux, plus d’acier, plus de verre, plus de plastique, plus d’informatique", a d’ailleurs dénoncé Thierry, membre de l’association Préservons la forêt des Colettes, auprès de France Info.