Société pionnière dans le domaine de la bioplasturgie, Carbios franchit une nouvelle étape dans le développement de son procédé de dépolymérisation enzymatique en l’appliquant aux fibres de polyester PET des déchets textiles.
Après avoir démontré que la dépolymérisation enzymatique de plastiques PET permet le retour à un PET vierge, Carbios s’ouvre à un nouveau marché d’envergure en dépolymérisant les fibres de déchets textiles 100% PET en leurs monomères d’origine : le PTA (acide téréphtalique) et le MEG (mono éthylène glycol). «En effet le polyester est aujourd’hui la fibre la plus largement produite à l’échelle mondiale», explique Carbios dans un communiqué. «Le principal polyester est le polyéthylène téréphtalate, plus communément appelé PET. Chaque année, 43 millions de tonnes de PET sont produites pour le marché des fibres, à comparer aux 15 millions de tonnes destinées à celui des bouteilles plastiques.» Ce nouveau procédé, développé avec les partenaires académiques de Carbios (INRA/TWB/LISBP) et soutenu par l’Ademe Auvergne Rhône-Alpes, vise d’une part à fournir à l’industrie du recyclage une solution de valorisation des textiles usagés à base de polyester PET ; et d’autre part il vise à permettre à l’industrie textile d’utiliser des fibres en PET recyclé pouvant totalement se substituer à celles issues de ressources fossiles. Alain Marty, directeur scientifique de Carbios, annonce que cette approche «va modifier très positivement l’impact global du cycle de vie des produits textiles». «La technologie enzymatique Carbios constitue une opportunité pour complètement changer le mode de fabrication et le commerce du textile en Europe et au-delà», conclut-il.