Lors de son discours de clôture du Congrès des Maires, François Hollande a annoncé la réduction de moitié de l’effort demandé aux collectivités locales et la reconduction en 2017 du fonds d’investissement d’urgence porté à 1,2 milliard d’euros.
"Un signal positif pour la relance de l’investissement en infrastructures des collectivités locales", estime Bruno Cavagné, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP). Pour mémoire, ces deux dernières années, les collectivités locales ont renoncé à presque 7 milliards d’euros de dotations de l’Etat et abandonné du même coup 16,5% de leurs investissements.
Un désinvestissement qui s’est traduit par une nette dégradation de la qualité de la voirie et des ouvrages d’art, par des canalisations d’eau toujours plus vieillissantes et générant davantage de fuites d’eau, un réseau d’éclairage public énergétivore qui tarde à être renouvelé, et des projets de transport en commun retardés.
La FNTP attend maintenant de la nouvelle mandature présidentielle qu’elle pose les bases d’une nouvelle relation Etat-collectivités en reconnaissant aux nouvelles régions une compétence en matière d’infrastructures, en modernisant le cadre budgétaire et comptable des collectivités, en facilitant le financement privé et en maintenant l’investissement public.