Au cœur de l’actualité 2018, le bon entretien des ouvrages d’art est un enjeu à la fois local et national. Alors que la construction d’un nouveau pont de Gênes est annoncée pour Noël 2019, le groupe Ginger a rappelé trois étapes indispensables pour assurer la pérennité des ouvrages d’art.
Connaître l’état de santé des ouvrages d’art est impératif pour assurer leur pérennité. Il permet d’anticiper plutôt que subir la nécessité d’un chantier dans l’urgence, en construisant un programme de maintenance à long terme qui contribuera à équilibrer et répartir les travaux et le budget dans la durée.
Il est pour cela important de retracer une fiche d’identité de chaque ouvrage intégrant : l’année de construction, les matériaux utilisés, les actions d’entretien déjà opérées, les rapports des études antérieures et les plans de chacun des ponts. Cette « étude documentaire historique » permettra une optimisation de l’inspection à venir et d’en améliorer son efficacité.
Par la suite, l’inspection visuelle a pour objectif de relever les désordres et les détériorations visibles (rouilles, fissures, éclatements, nids de poules, calcites, etc.). Une vigilance accrue est portée sur la structure portante de l’ouvrage car c’est à ce niveau que se trouvent les risques les plus importants pour la pérennité d’un pont.
Cette inspection peut, notamment, être menée par la mise en œuvre de nacelles positives ou négatives afin d’atteindre les zones difficilement accessibles (piles, pylônes et sous le tablier).
Enfin, sur la base de l’inspection visuelle, chaque ouvrage sera classé parmi les cinq familles IQOA (image de la qualité des ouvrages d’art) : classe 1 pour ouvrage en bon état, classe 2 pour désordres mineurs sans urgence dans l’entretien, classe 2 E pour désordres mineurs avec urgence dans l’entretien, classe 3 pour structure altérée sans urgence de travaux et classe 3U pour structure altérée avec urgence de travaux.