Les services de l’Etat et de SNCF Réseau sont mobilisés sur le montage du dossier. Mais pour présenter une demande à Bruxelles, il faut au préalable boucler le plan de financement des quelques 100 M€ restant à la charge de la France. L’Etat et la dizaine de grandes collectivités locales concernées sont en pleine discussion. Cité récemment dans le journal l’Opinion, Frédéric Aguilera, Vice-président aux Transports de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, se montre confiant : « Nous parviendrons à un accord si l’Etat fait un geste de plus ».
« Quand on aime les Alpes françaises, il faut soutenir le Lyon-Turin »
La Région a d’ores et déjà mis 13 M€ sur la table. Pour son Président Laurent Wauquiez, « Le Lyon-Turin, c’est le progrès environnemental le plus important de notre territoire. Le train, c’est dix fois moins de CO2 que le camion. Quand on aime les Alpes françaises, il faut soutenir le Lyon-Turin ». Du côté du gouvernement, l’optimisme est également de mise et les enjeux de cette échéance semblent avoir été pleinement mesurés par le gouvernement. « Cet accord est une priorité, les études APD étant un point clé pour la suite du projet. Les négociations doivent être terminées début janvier » a déclaré, également dans l’Opinion, le ministre des Transport Clément Beaune.
Date butoir
Au début de l’été, le ministre avait reconnu l’importance de la section française : « Le Lyon-Turin, on va aller au bout de ce projet car il serait effectivement absurde de creuser un tunnel et d’avoir à côté des vieilles lignes ferroviaires qui ne permettent pas d’augmenter le trafic de fret ». Le compte à rebours est donc lancé avec la date du 30 janvier en ligne de mire. Si la France n’est pas au rendez-vous de cette date butoir, c’est toute la section française qui se trouverait paralysée encore longtemps, avec toutes les conséquences économiques, environnementales et diplomatiques que l’on peut imaginer.